Fondatrice du Mouvement Sève
Source : Radio Fourvière (Lyon),
émission “Témoin Aujourd’hui” (durée 26 mn)
– Un jour, trois mots me sont tombés dessus, dites-vous…
– Oui, trois mots de l’Évangile de Saint Jean : “Dieu est Amour”. Pour moi, ce fut la prise de conscience subite d’une intuition profonde d’amour et de communion qui habitait déjà la petite fille que j’étais… Ce fut le point de départ d’une aventure sans limites… »
(Conversation avec Marguerite Hoppenot : Dieu ne m’a pas trompée ! PANORAMA aujourd’hui, n° 163, septembre 1982.
3 juillet 1901
Marguerite de Marchena nait dans une famille unie. Saisie très jeune par l’Amour du Christ, l’amour des êtres et la passion de l’unité, elle ne cessa d’être en quête de Lui et de vivre dans son intimité. Elle a été pleinement femme, épouse et mère.
A 14 ans, son père, Ernest de Marchena, lui demande de choisir entre son bachot et son violon. Bien que très douée, passionnée de musique, elle choisit le violon. Donc pas de bachot, ni de philosophie, ni de théologie. Elle est vierge de tout savoir et oriente sa vie en partant de son être et de l’évangile de saint Jean.
En 1924
Elle épouse Philippe Hoppenot avec qui elle vivra 60 années de bonheur dans une totale et transparente communion. Ils auront cinq enfants et de nombreux petits-enfants.
Un jour en 1933…
Deux paroles bibliques la saisissent : « Dieu est Amour » et « l’homme est créé à l’image de Dieu ». Il y a une parenté vitale entre l’Etre divin et l’être humain ! Tous les êtres humains naissent donc enfants de Dieu. Cette merveilleuse découverte lui fait changer son regard sur elle-même, sur chaque être et lui fait entrevoir le royaume fraternel possible.
Les grèves violentes de 1936 lui font prendre conscience de la responsabilité des détenteurs de l’avoir, du pouvoir, et du savoir qui sont rejetés quand ils ne sont pas animés par l’amour et au service du bien commun.
Décembre 1937
Le cardinal Verdier, archevêque de Paris, lui demande de faire naître un Mouvement de conversion des chrétiens. Avec l’accord de son mari, elle dit « oui ». Le Mouvement Sève naît le 18 février 1938. Dès le départ, elle s’entoure d’une équipe de responsables qui deviendra plus tard la « communauté fondamentale »
12 juin 1942
Son fils Manuel meurt à l’âge de 10 ans. Peu de temps avant, il avait dit à sa mère : « Oh oui ! maman, faites tout pour qu’il y ait plus d’amour dans le monde ». Il avait compris la vocation de sa maman.
Juin 1953
C’est la rencontre avec le pasteur Marc Boegner, président de la Fédération Protestante de France qui confirme et élargit sa vocation d’unité, jusqu’à l’unité des chrétiens. Leur amitié profonde durera jusqu’en 1970, date de la mort du pasteur Boegner.
En 1982
Le père Ambroise-Marie Carré, fidèle compagnon de toute la route, proclame en 1982, lors de la Fondation du Mouvement de Sève à Notre Dame de Paris, que « la vocation de Marguerite Hoppenot est de Dieu, elle est actuelle, universelle, pour l’Eglise et pour le monde ».
Marguerite Hoppenot a été « une grande vivante ». Toute sa vie a été une aventure humaine et spirituelle. A l’écoute permanente de l’Esprit de Dieu en elle, elle a pu entendre son dessein d’amour pour l’humanité qu’elle a communiqué à une multitude.
Elle a mis toute sa vie au service d’une vocation d’amour, d’unité et de lumière pour l’Eglise et pour le monde.
En l’an 2000
Marguerite Hoppenot remet sa vocation à une « communauté fondamentale » de laïcs à dominante féminine, formée par elle depuis de nombreuses années qui, à son tour, coopte de nouveaux membres.
Le 18 mars 2011
Elle s’éteint, sereine, à l’âge de 110 ans.
Elle laisse derrière elle une communauté de laïcs, porteuse de sa vocation christique, convaincue que l’amour vécu, l’amour incarné à la suite de Jésus-Christ, est le secret de l’avenir du monde nouveau qu’Il a promis, la civilisation de l’amour.
Elle laisse aussi son itinéraire spirituel dans de nombreux écrits qui révèlent une théologie de la vie.