Vers la pandémie d’amour

Un tout petit virus invisible à l’œil nu nous a envahis et mis l’humanité à genoux, nous faisant tous expérimenter notre vulnérabilité que plusieurs en étaient venus à oublier. La révolution technologique, fruit de la science à laquelle nous avons accordé tous les droits, a alimenté notre sentiment d’invulnérabilité et, par voie de conséquence, notre suffisance. Nous avons cru pouvoir tout obtenir automatiquement et immédiatement en un clic. Mais voilà que notre monde et notre vie ont été complètement chamboulés. Habitués à voir se développer nos capacités d’accéder aux confins de la terre voire de l’univers, nous voilà confinés chez nous et placés devant l’univers le plus négligé, celui de notre vie intérieure où tout à coup une solitude nouvelle s’invite à notre table.Tous, qui que nous soyons, sommes forcés, sauf exceptions, à mettre de côté le faire et confrontés à regarder l’univers de notre être personnel, conjugal, familial, social et ecclésial. Au-delà des personnes affairées aux services essentiels, nous faisons l’expérience de notre inutilité apparente en étant appelés au courage et à la solidarité de rester chez nous. Nous sommes invités à apprendre à être en amont de nos élans à faire.A la fois, une belle occasion nous est offerte de rester chez nous pour entrer en nous, en soi pour se regarder et regarder les nôtres en nous questionnant sur notre être ensemble. A quelle vie aspirons-nous ? A quel monde ? Que sommes-nous devenus personnellement et ensemble ?Pour nous, membres de Sève, ne serait-ce pas le temps ...

Sève et nos engagements dans l’Eglise

Comment cette lumière de Sève nous porte dans nos engagements dans l’Église ? J’aimerais témoigner de la manière dont les écrits de Marguerite Hoppenot et ce que je vis à Sève éclaire ma vie de chrétien, mon espérance et mes activités au sein de l’Église. Sève me porte dans la relation aux autres. Les 3 P. (Préjugé favorable, Pureté d’intention et Pauvreté de soi, dans le sens de se distancier de son ego) permettent d’ouvrir une relation en vérité et laisse une place à Jésus-Christ quand je rencontre quelqu’un. Marguerite Hoppenot parlait de « circulation d’amour » pour évoquer l’Esprit Saint, je tâche de laisser cette circulation agir entre l’autre et moi.Pour donner un exemple, cette approche de l’amour vécu imprègne mon engagement scout. Responsable d’un groupe, je cherche à contribuer à l’épanouissement des enfants, des adolescents et des jeunes adultes. Récemment, une jeune adulte me confiait de manière touchante « Lorsque tu m’as proposé de devenir cheftaine, je ne savais pas si j’en étais capable, mais ta confiance en moi, à travers cette demande, m’a permis de m’affirmer dans ces responsabilités. » Cette étudiante s’est véritablement révélée dans ce rôle auprès des jeunes qu’elle encadre. « Tu portes en toi plus grand que toi. » Cette parole de Marguerite Hoppenot résonne en moi. Elle élargit la dimension humaine vers une perspective divine dans toute relation : à soi-même, aux autres et à Dieu.Je crois que c’est cela que Sève apporte à l’Église : placer l’amour vécu au centre. Dans nos associations, nos communautés paroissiales et dans le monde, ...
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