Plus on est élevé dans l’échelle des responsabilités temporelles, et par dessus tout spirituelles, plus la vérité des mots que l’on prononce crie après la densité de vie qu’ils doivent recouvrir.
Si les mots ne sont pas le moyen d’exprimer cette vérité confirmée par la vie, de la communiquer, de la préciser dans les esprits…que sont les mots ? Des signes qui ne recouvrent plus rien qu’illusion et mensonge.
Les hommes ne peuvent se satisfaire de mots creux. Ceux-ci doivent être substantiels, nourriture pour ceux qui les reçoivent, assurance pour ceux qui les entendent et, de ce fait, engageant pour ceux qui les prononcent ou les écrivent.
Marguerite Hoppenot, 1965