A propos des partis politiques

"Est-ce une raison d’être, pour les partis politiques, de se nommer tour à tour « l’opposition » ? Cela suppose-t-il une attitude constructive ?Avec un peu d’humour, ne pourrions-nous tous réfléchir à cette attitude négative, non seulement en regardant les autres, mais en nous regardant d’abord nous-mêmes.Alors pourrait peut-être s’imposer à nous la conviction commune qu’une construction solide ne peut s’édifier sur un envers permanent de destruction.Alors les mots concurrence et convergence pourraient-ils prendre peu à peu tout leur sens et s’imposer à tous les partis et hommes politiques à une heure où est en danger le navire qu’ils ont tous en responsabilité.Si l’on se respectait mutuellement et si l’on s’écoutait fraternellement, les divers angles de vue et les avis différents pourraient être source d’enrichissement mutuel et servir la qualité d’un projet commun... qui est et doit être rigoureusement le bien de la France, le bien de tous les Français.Puis-je oser me poser également la question : cette réflexion ne pourrait-elle poser une réelle interrogation aux différentes confessions chrétiennes en regard du rayonnement de leur trésor commun : la Bonne Nouvelle du message d’amour et d’unité de Jésus- Christ pour le monde, dans le respect et la richesse des diversités.Au seuil du troisième millénaire, parvenus à cette étape de super-civilisation, à quel point notre monde occidental, dit chrétien, ne gaspille-t-il pas ses incommensurables richesses par une guerre larvée sur tous les plans, et de quels progrès considérables ne serait-il pas la source et le dispensateur pour le monde s’il le voulait en vérité."« Seuls les artisans de paix seront appelés fils de Dieu. » Mt 5,9Marguerite Hoppenot20 août 1993

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A propos du racisme

"Être « pour » les uns au lieu d’être « avec » tous révèle que l’on est « face à » ou « contre » les autres.Les signes de racisme en notre cœur... Nos secrets racismes, moins voyants que le racisme de couleur, mais non moins homicides. Notre racisme se manifeste et s’exerce toujours en regard de ce que nous jugeons « inférieur à nous » et que nous ne voulons à aucun prix voir se mêler et se confondre avec nous. Le plus grand danger vient donc de ce qui est le plus près, le plus voisin.Être conscient… être vrai… en regard de cet obstacle à l’amour en notre cœur.Que chacun dépiste loyalement ses petits racismes personnels.Que chaque milieu prenne conscience de ses attitudes collectives, mortelles pour l’unité du peuple de Dieu et l’édification du Royaume.Les racismes sont des barrières invisibles, infranchissables, savamment dressées et camouflées par le Malin à travers les hommes. Tous ces « moi », individuels ou collectifs, qui se défendent ou se préservent, et se ferment à l’autre ou aux autres... subtiles manifestations d’anti-amour, contre-courant de l’amour. Tous les racismes engendrent un cloisonnement, des séparations, une fermeture : germe d’enfer… germe anti-Royaume.La présence de l’authentique amour en notre cœur l’entraîne inévitablement vers l’universel. Car l’amour ne connaît ni limites, ni exclusive.La tendance contraire, restrictive sur le plan de l’amour, est significative de l’amour de soi (amour propre).Interrogation par rapport à l’esprit du monde :« Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es ».Creuser cette affirmation. Nous la prenons trop facilement sur le plan simplement moral.Bien au-delà, il nous faut voir : « Dis-moi ceux dont tu t’entoures... et cherches-en lucidement les motifs » !Est-ce le résultat de ton amour ?Est-ce le fruit d’un labeur de ton amour-propre ?Ton « moi » qui se pare du brillant des autres... ou qui s’en défend, par crainte d’être éclipsé !"Marguerite Hoppenot, 1967

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