Notre participation à la messe

  Lisant et méditant, comme chaque matin, les textes de la messe, je suis de plus en plus frappée et interrogée par la raison d’être de ce grand nombre de paroles offertes aux fidèles participant à la messe en un laps de temps aussi court. De quoi s’agit-il, en vérité, lors de notre participation à la messe, c’est-à-dire, pour moi, de notre préparation à vivre l’Eucharistie ? Avec un peu d’humour, s’agit-il, pour le peuple chrétien, d’aller obligatoirement le dimanche à l’école de Dieu, après avoir été au long de la semaine, comme pour nos enfants, à l’école des  hommes ? Tous ces textes rassemblés et, généralement, si peu accordés les uns aux autres, sont-ils destinés à être appris et « sus » ? Ou sont-ils un appel à les vivre et à les connaître. Or, « connaître » signifie « renaître de ». Alors, s’il s’agit de recevoir une parole non seulement dans ses oreilles et dans son cerveau, mais dans son cœur et de vouloir la vivre, n’est-ce-pas une grande aventure qui appelle au recueillement ? Habitée parce que saisie au-delà de moi, par le don et l’appel pressant  de cette lumière « Si tu savais le don de Dieu », comment à l’heure dernière de mon existence humaine, ne serais-je pas gravement interrogée par un appel devenu  pressant de fidélité à communiquer. Réfléchissons. Si le milliard de bons pratiquants depuis des siècles avaient été entraînés à être de fidèles vivants de Jésus-Christ qui est l’Amour incarné, n’auraient-ils pas été contagieux et notre monde, dit super-développé, serait-il aujourd’hui si gravement déshumanisé ? Soyons conscients et vrais.                                                                                                             Marguerite Hoppenot 26 mai 1995

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Au lendemain de la Toussaint

C’est l’heure du grand silence où l’absence soudaine du cher visible semble creuser en nous un abîme de solitude…l’heure où les yeux de notre cœur tout emplis de larmes ne peuvent encore percevoir l’invisible ! Comme nous le disait notre cher et si paternel ami le Pasteur Marc Boegner : " Nos morts sont plus vivants que nous, ils sont ceux qui ont achevé de mourir." En effet, la mort n’est pas une fin, elle est un commencement, celui du grand rendez-vous d’Amour…promis par Jésus-Christ. Étape ultime et définitive de toute créature de Dieu, habitée par le don qu’il lui fit d’un germe de Sa Vie, ce souffle de Son Esprit d’Amour…notre guide secret…. C’est lui qui, peu à peu, au cours du long voyage de la vie, parfois difficile, voire redoutable pour certains car chargé d’embûches, déverrouille progressivement nos cœurs, attendrit la forteresse de notre égocentrisme et…si ingénieusement se sert de tout ce que nous lui offrons -  même de nos fautes, même des mauvais chemins où nous nous sommes engagés - pour nous dessiller les yeux, nous rendre conscients, faire sourdre en nos cœurs son appel à aimer et nous conduire peu à peu vers la lumière. Dieu n’est pas un Juge sévère comme Il fut trop souvent présenté. Il Est l’Amour infini, l’Amour sans limites, cette Communion d’Amour, ce Foyer d’Amour auquel nous aspirons tous plus ou moins consciemment tout au long de notre vie. Alors comment notre mort apparente, comme celle de tous nos bien-aimés, source de tant de larmes…ne nous acheminerait-elle pas vers l’Heure éternelle du prodigieux rendez-vous d’Amour, révélé et promis par Jésus-Christ, ce "paradis" dont tous les hommes sont assoiffés. Méditons cette prière entendue par le cœur d’une Maman désespérée de la mort de son enfant : "Ne pleure pas si tu m’aimes, si tu connaissais le don de Dieu, si tu savais ce que c’est le Ciel… !" Jésus-Christ ne nous a-t-il pas promis : " Je suis venu pour que vous ayez la vie et pour que vous l’ayez en plénitude." Y croyons-nous vraiment ? Non, la mort n’est pas une fin, elle est mystérieux passage, mieux encore, l’ultime mutation de notre être devenu, au-delà du temps, notre être éternel…notre être ressuscité ! Marguerite Hoppenot

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