En 2025, les chrétiens sont invités à vivre une année jubilaire, temps de renouveau spirituel pour être témoins d’Espérance.
Cette Porte sainte « représente Jésus, la Porte du salut ouverte à tous. En ce début de l’Année jubilaire, j’invite chaque personne, chaque peuple et chaque nation à avoir le courage de franchir la Porte, à devenir des pèlerins de l’espérance, à faire taire les armes et à surmonter les divisions ! »,dit le pape François.
Un certain jour, l’affirmation quelque peu hermétique à mes yeux aveugles : « Je suis la porte »,[1]
s’éclaira pour moi et prit dans ma vie une signification décisive.
A la lumière de mes précédentes découvertes, je prenais conscience que cette Porte, le Christ Vivant, était celle qui introduisait à la Vérité sans fin de la Vie, et je pressentis qu’elle commandait le chemin qui me conduirait jusqu’au but : la vérité sur l’Être, la connaissance de Dieu.
Je connus alors clairement que la clef de cette porte, le secret qui, seul, permettait de l’ouvrir, était au-dedans de moi, la pauvreté du cœur, condition rigoureuse de ma fidélité à incarner l’Amour.
Par l’expérience vécue jour après jour du passage par cette porte – Jésus-Christ, incarnation permanente de l’Amour – ouverte par cette unique clef, la pauvreté de mon cœur, j’ai vérifié que telle est l’unique voie d’accès à la route qui, à la longue, ne se révèle pas être une impasse : impasse des idées pures, impasse de la raison, impasse du sentiment, impasse de l’action pour elle-même…
C’est en raison de cette découverte centrale que Jésus-Christ fut et demeure à jamais pour moi la Porte du mystère de l’Amour qui n’est autre que le mystère de la Vie. Elle est la seule qui ouvre, j’en ai aujourd’hui la certitude, à la connaissance de l’homme, comme elle introduit à la connaissance inépuisable du Dieu Vivant.
Ma vie personnelle et commune m’a permis de vérifier la promesse du Christ : « Je suis venu pour donner la vie à mes brebis et pour qu’elles l’aient en plénitude[2] », et la vérité de son affirmation : « Je suis la Porte du bercail »[3]. Il est en effet la seule porte qui, à cette étape décisive de notre histoire humaine puisse, parce qu’elle ouvre d’abord au-dedans, conduire l’interrogation actuelle de l’Église jusqu’aux extrêmes profondeurs de son être. De là, seulement, peut jaillir la source d’un vrai renouveau qui soit Vie pour le monde.
C’est pourquoi le Christ Vivant, Porte du mystère de la Vie, est aussi l’unique Porte de mon espérance humaine.
Marguerite Hoppenot
janvier 1969
Cette vie qui m’est donnée
[1] Jn X, 7
[2] Jn X, 10
[3] Jn X, 7