Ensemble, mettons-nous à l’écoute de la Parole :
« Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai le repas avec lui et lui avec moi. » Ap. 3, 20
Ai-je le désir de faire de ce carême, un temps d’intimité avec le Seigneur, un temps de conversion à l’amour pour que l’Esprit du Christ prenne vie en moi et que ma vie devienne vraiment fraternelle ?
Sur la conversion
« Se convertir, est-ce seulement changer peu à peu sa mentalité ?
Est-ce modifier progressivement sa manière d’agir en conformité avec une morale type ? Est-ce poser des actes de religion ?
Est-ce pratiquer un culte rendu à un Dieu extérieur à l’homme et appelant hommage, sacrifice et soumission absolue ?
Ou bien se convertir, est-ce avoir reconnu Celui qui est la source de sa vie, le principe vivant et l’accomplissement final de son être, et se laisser saisir par lui du dedans afin que s’ouvrant peu à peu au mystère divin qui, en puissance, habite déjà tout homme, il retourne progressivement son cœur ?
Retourner son cœur, c’est le décentrer de son » moi » – ce centre naturel hélas si puissamment attractif – pour l’orienter vers un » au-delà de soi » devenant son centre surnaturel. Ce retournement du cœur – qui nous ordonne à l’amour – secret de toute vie de société, introduit notre être dans une sorte de gravitation universelle, ce mouvement combien significatif d’attraction et de communion pour lequel il est fait et auquel nul ne peut échapper sous peine d’être » perdu « .
Être sauvé, n’est-ce pas échapper enfin à la mortelle prison de son » moi » ?
Pour chacun de nous, être sauvé par l’amour, n’est-ce pas, à la suite de Jésus-Christ, sauver une parcelle d’amour incarné dans le monde ? »
Marguerite Hoppenot – 1967 – Prier c’est aimer
Dieu interpelle notre fidélité à travers ce que nous vivons :
Chaque jour, puis-je œuvrer à ce retournement de mon cœur pour y accueillir la source d’Amour ?