L’Evangile ne dit presque rien de la Vierge, sinon l’essentiel. Elle est celle qui a mis le Fils de Dieu au monde.
Par son oui plénier à son Annonciation, Marie a été la porte ouverte à l’ultime Révélation de Dieu au monde, celle de l’incarnation de l’Esprit de Dieu, qui est Amour, dans la réalité humaine, réalisée à l’absolu en Jésus-Christ, le Fils de Dieu parfait. La Bonne Nouvelle !
Cette incarnation est à vivre et à prolonger, à sa suite et à notre mesure, par chacun de nous ; c’est l’aventure d’une vie « christianisée », c’est-à-dire progressivement « divinisée » si peu que ce soit, qu’à la lumière de Marie le Seigneur appelle tous les chrétiens, et, peu à peu à travers eux, tous les êtres humains, afin de parachever la création que Dieu leur a confiée en donnant Vie à l’Amour.
C’est la libre réponse d’amour à l’appel de l’Esprit à prolonger le mystère d’incarnation à la suite de Marie que l’Evangile souligne dans l’événement de l’Annonciation. Le oui de Marie fut la condition essentielle de l’Incarnation. L’Annonciation révèle en Marie la vocation essentielle spécifique de la femme : celle de donner vie à l’Amour, c’est-à-dire de contribuer, si peu que ce soit, à donner vie à Dieu dans le monde.
…Sans doute est-ce pourquoi l’Evangile fait silence sur le reste de sa vie afin que les détails secondaires engendrés par les sensibilités diverses des êtres humains ne viennent étouffer le rôle unique et éminent de Marie au cœur du christianisme et ne parviennent alors à diviser les esprits à propos d’eux.
… l’Evangile n’a dit de la Vierge que fort peu de choses. Il n’a dit que l’essentiel du mystère de la vie dont elle fut la porte, ce qui seul est à la mesure de l’universel !
Magnificat !
Marguerite Hoppenot,
Ecrits personnels, 24 avril 1987