« Si le temps nous est imposé par la pandémie, j’ai senti l’urgence de ne pas me disperser et finalement de choisir. Il y a tant de tentations de toute sorte !
Oui, ce fut un grand moment de pouvoir répondre à votre proposition de vivre un temps de Carême avec Marguerite Hoppenot
Répondre à cet appel fut pour moi une grande joie et un rendez-vous immanquable tout au long de ces semaines. Pourquoi ? Je suis partie du désir profond de vivre cette proposition quotidiennement.
La lecture de l’Évangile associée aux textes de Marguerite Hoppenot et les questions m’ont permis de vivre ce chemin, de réfléchir et au fond d’accéder à une conversion de mon cœur.
Le chemin était orienté vers la vie intérieure, devenue incontournable pour reconnaître la Présence du Christ en moi. Pour que ma vie devienne plus fraternelle, j’ai mis à l’épreuve ma fidélité.
Comment ne pas être re-connaissante de faire partie de notre Communauté, de notre vivre ensemble dans l’invisible et de vivre même la communion entre nous.
J’ai été certes transformée de comprendre que seul le chemin de conversion va engendrer le retournement du cœur, sa transformation : tout miser sur le Christ « Dieu premier servi, rechoisir l’Amour comme chemin de Vie ».
Au fil des semaines je ne pouvais plus abandonner ce rendez-vous. Toute la journée, une phrase s’incarnait petit à petit en moi pour « donner vie au monde et sur le monde ».
Les phrases comme :
« Dieu seul peut se donner » : une grande émotion m’a étreinte ;
« Garder ma main dans la sienne » : cela me parlait et ravivait mon être isolé mais habité ;
Le texte de Marguerite H. m’a éclairée sur le consentement : « Dieu ne se prend pas, il se donne » : est-ce que je comprends qu’Il attend mon consentement ?
Puis, nous avons eu la chance de revivre l’Annonciation, thème majeur de ma vie, lorsque j’ai entendu Marguerite H. nous dire : « Veux-tu ? »
Et durant la semaine sainte, « Judas a un germe de vie divine » : incroyable ! « Où se niche ta petite impureté qui peut engendrer de graves conséquences ? » : véritable examen de conscience.
Puis Pâques et la Résurrection, le passage de la Mort à la Vie : j’y crois profondément ; oui, je consens à essayer « d’être une réponse vivante qui engage tout ».
Merci infiniment de tout votre travail merveilleux, votre présence et votre unité ; j’ai pu vivre tous ces temps sacrés, lumineux et profonds et bien sûr, j’aimerai continuer cette vie avec vous.
Redonner sens à ma vocation, la faire croître sans cesse et surtout la vivre pour le monde !
Je suis dans « l’allégresse de la Re-Connaissance » dans ces temps de prière d’abandon et de consentement. »
Isabelle, avril 2021, Bretagne