Que l’Esprit du Christ prenne vie en nous afin d’être lumière parmi nos frères.

 

 Passion d’amour – Passion de souffrance


Contemplons Jésus-Christ plus intensément, en essayant de l’accompagner vers le sommet de son Calvaire, celui de sa double passion d’amour et de souffrance, vécue à l’absolu qui va nous introduire, si peu que ce soit, au mystère de sa mort et de sa résurrection.

Son martyre physique
Bien que la crucifixion soit un supplice atroce, je ne m’y attarderai pas aujourd’hui. Si redoutable soit-elle je crois qu’elle n’est pas le pire qu’ait vécu Jésus-Christ.
Je m’attarderai aux deux étapes suivantes de la passion de Jésus-Christ.

 Le martyre de son amour
« D’abord, la passion de souffrance de son amour refusé est celle dont nous ne pouvons pas nous désolidariser, car qui de nous peut croire ne pas y avoir participé, si peu que ce soit, par ses propres refus d’aimer ?
Qui peut se croire absent du vaste désert d’amour et de communion d’amour qui, actuellement, asphyxie l’humanité ?
Ce refus d’aimer qui crucifie encore Celui dont le don d’amour absolu n’est pas reçu. Sans doute notre participation à cette souffrance de Jésus-Christ, de l’amour donné et non reçu à sa mesure, fera-t-elle écho dans le cœur de certains d’entre-nous et donnera-t-elle à leur propre souffrance un sens plus profond, une lumière plus vive et une dimension nouvelle… éclairée par celle que Jésus donna à sa propre souffrance, celle de la communion à la souffrance de l’humanité.
Toutefois, que tous ceux et celles d’entre nous, qui sont affrontés à cette douloureuse épreuve pour eux-mêmes ou pour ceux qu’ils aiment, sachent qu’elle nous appelle non seulement à communier à la souffrance du Christ, cette souffrance de son amour non reçu, mais aussi à élargir notre propre souffrance aux multiples souffrances du monde et à sentir naître en notre cœur un authentique sentiment de solidarité fraternelle, prémices d’un amour qui s’universalise. »
Marguerite Hoppenot – Pèlerinage aux sources 1987