Le préjugé favorable et la politique
La France est à peine sortie de l’euphorie des Jeux olympiques et paralympiques, où on a parlé de communion entre le public et les athlètes, d’unité nationale et de fierté d’avoir si bien organisé toute cette fête sportive. Sans transition, elle se plonge dans sa gouvernance ; elle passe ainsi des jeux où les dieux du stade l’ont fait rêver à la politique qui la fait douter ! Aussi, en tant que membre de Sève, je pense au préjugé favorable, qui nous est familier pour sortir de ce climat. Le préjugé favorable aiguise mon regard pour voir au-delà de ce que les médias nous disent des hommes et femmes politiques qui nous gouvernent. Les regarder et les aimer… comme le Christ… Qu’est-ce que les aimer ? « S’identifier à eux »1, c’est-à-dire « les comprendre de l’intérieur »1, même si leurs décisions ne correspondent pas à nos choix. Les regarder à travers le service qu’ils essaient de rendre… si infime soit-il, en ne s’arrêtant pas au pouvoir que leur donne leur fonction. Les regarder au-delà de leurs ambitions personnelles ou collectives dans leurs tentatives d’unité… si timides soient-elles ! Vous l’aurez compris, le préjugé favorable nous donne une autre visée de la politique , celle qui vise à servir les attentes des français (sécurité, justice, santé …) et celle qui essaie de maintenir notre vivre ensemble. Aimer, Servir, Unir ... Une trilogie de la politique … vue sous le regard du préjugé favorable : exigeante, j’en conviens, mais qui ouvre au dialogue et donc à l’échange ! Alors, vive le préjugé favorable ! Emmanuel, membre du Mouvement Sève 1 Marguerite Hoppenot