Être enthousiasmé par ce grand projet d’amour fraternel

… Il nous faut enfin comprendre que nous sommes tous concernés, chacun à notre mesure - apparemment si petite soit-elle -, par ce nouvel ordre du monde. Ce sont les gouttes d'eau qui font l'océan. Face à ce gigantesque projet du Royaume fraternel de la famille humaine, ce projet merveilleux, notre unique espérance de paix, celle que l'Esprit de Dieu, l'amour incarné en chacun de nous, peut seul accomplir ; il nous faut comprendre le principe essentiel de son accomplissement vital, son unique secret, afin qu'il ne soit pas un rêve pieux. Il est urgent qu'il devienne cette réalité vécue qui appelle chacun à la vivre, car elle nous dépasse infiniment. Il ne s'agit pas d'élaborer des lois auxquelles chacun sera soumis, il s'agit désormais des multiples et longues fidélités de l'amour vécu en chacun. Il s'agit que nous soyons enthousiasmés par ce grand projet d'amour fraternel pour une paix universelle, projet qui nous dépasse, mais qui passe par chacun de nous. Il s'agit de s'y engager personnellement et tous ensemble afin d'édifier l'avenir de l'humanité, celui de tous les enfants du monde qui sont tous enfants de Dieu. La ferme espérance de cet avenir positif du monde nous appelle chacun à vivre toutes les patiences de nos impatiences d'amour. Et nous retrouvons là l'évidence d'une essentielle loi de la vie : l'infiniment petit, secret de l'infiniment grand, et le personnel, secret de l'universel. Prenons conscience que tous les êtres humains, en commençant par nous-mêmes, sont concernés et responsables de donner leur réponse positive, leur « oui » à ce grand projet pour l'accomplissement d'un ordre nouveau du monde, cet ordre de l'amour incarné fidèlement vécu, dont l'humanité crie inconsciemment le besoin et la soif, au redoutable carrefour du troisième millénaire de l'ère chrétienne. Marguerite Hoppenot- Un être nouveau pour un monde nouveau - 29 avril 1992

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du 15 au 21 septembre 2025

Je vais aller vers mon père et je lui dirai : Père, j'ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils… Il alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut pris de pitié : il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Lc 15, 18 et 20

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Faire le passage décisif de l’ordre de la loi morale à celui de la loi d’amour

Le carrefour du troisième millénaire Affronté à l'universalité des problèmes du monde, l'homme n'est plus à la mesure du monde qu'il a engendré. Une prise de conscience me saisit soudain : il faut un nouvel ordre du monde. Il faut faire le passage décisif de l'ordre de la loi morale à l'ordre de la loi d'amour, qui est l'ordre de la vie fraternelle conduisant à la vie « une » : « Qu'ils soient un, Père, comme toi et moi sommes un.» Jn 17, 21 Jésus Christ est lui-même la révélation de cet ordre nouveau, l'ordre de l'amour incarné en vérité. Il est l'essence et le principe de la vie sans limites, celui de la fraternité, de l'unité et de la paix. Nous avons bien compris que l'être humain a été créé intelligent, libre et responsable, responsable de donner sa libre réponse à l'amour et de la vivre. Mais l'amour est libre, il ne s'impose pas. La liberté est donc un appel à la fidélité et non à l'indépendance. L'être humain peut dire oui ou non. Il porte en lui les deux tendances positive et négative. L'ordre de la loi qui régit le monde depuis des milliards d'années s'emploie à lutter contre les puissances négatives. Parvenus au carrefour du troisième millénaire, pouvons-nous convenir de la pauvreté des résultats en regardant le monde rongé par ses divisions et ses guerres parvenues à l’universel ? Nous, chrétiens, n'avons-nous donc pas une prise de conscience décisive à faire ? N'avons-nous pas trop longtemps confondu unité et uniformité ? Unité et union ? L'union implique de vouloir s'entendre, l'unité implique de s'accorder dans l'amour. Il s'agit de savoir si nous voulons nous soumettre à des lois communes ou si nous voulons à tout prix nous accorder dans l'amour au- delà de chacun, tendus ensemble vers un grand but commun : le Royaume fraternel. Il en coûte à chacun un effort, difficile parfois, de vouloir contribuer à sauver ce grand dessein d'unité et de paix, mais n'est-ce pas contribuer à se sauver soi-même ? Prenons désormais conscience que nous ne pourrons sauver notre bonheur personnel qu'en contribuant à sauver la paix du monde. C'est évident et irréversible. Alors, que voulons-nous ? Interrogeons-nous en pensant aux générations qui nous suivent, celles de nos chers enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants. Que décidons-nous ? Marguerite Hoppenot- Un être nouveau pour un monde nouveau - 29 avril 1992

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Comment parvenir à la paix ?

Comment parvenir à la paix ? La paix ne peut être que le fruit d’une union profonde. J’entends Jésus-Christ nous dire : «  Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix, je ne vous la donne pas comme le monde la donne. » (Jn 14, 27). Comment le monde donne-t-il la paix ? Comment donnons-nous la paix dans notre propre maison ? Le monde donne la paix de deux manières (peut-être nous aussi) : La paix de domination : le plus fort écrase le plus faible et on croit qu’on a la paix. Quelque temps après, le plus faible se révolte, et c’est la révolution. La politique va toujours dans ces deux sens : on écrase ou on éclate, on se révolte. La paix de conciliation : c’est déjà beaucoup mieux. Nous nous faisons des concessions mutuelles. Cependant, les concessions ne sont jamais agréables. Elles restent un peu au travers de la gorge et au bout de quelque temps nous revendiquons. Pas plus que la paix de domination que la paix de conciliation ne parviennent à réaliser une paix profonde, durable. Comment Jésus-Christ nous donne-t-il sa paix ? La paix que Jésus-Christ nous donne est la paix de communion. Il s’agit que nous soyons, chacun personnellement, accordés à l’amour, qui n’est pas un sentiment mais une attitude intérieure profonde d’ouverture à l’autre, de compréhension de l’autre, de désir de le rejoindre, de vouloir son bien : « Aimer son prochain comme soi-même » (Mt 22,39), c’est vouloir pour son prochain le même bien que pour soi ! La paix de communion est le fruit merveilleux de cette attitude réciproque d’ouverture à l’autre pour ces accordailles d’amour. Une seule solution : l’Esprit de Dieu, le christ vivant en chacun, l’amour incarné qui est l’unique diapason de l’unité, de la communion fraternelle des hommes. Marguerite Hoppenot – 11 janvier 1985 – Un être nouveau pour un monde nouveau

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