Ensemble, vivons un chemin d’intimité avec le Seigneur, une conversion à l’amour pour que l’Esprit du Christ prenne vie en nous et que notre vie devienne vraiment fraternelle.
4e Semaine de Carême
« La prière c’est le temps sacré des accordailles d’Amour : la nouvelle alliance de l’Être à l’être … »
Mettons-nous à l’écoute de la Parole :
« Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure. » Jean 14, 23
Dieu seul peut se donner
Après un long plafonnement dans l’obscurité et dans la soif, j’avais atteint mes limites. Les limites de ce qu’on peut atteindre par ses propres forces et par son propre amour, si grand soit-il.
Ma voie jusqu’ici : monter. C’est-à-dire tension vers la perfection par un effort personnel de volonté et d’amour.
Route sans issue sur l’infini. Je suis au centre de ma recherche.
J’ai soif de sainteté et ne l’atteindrai jamais par ce chemin-là. J’étais stoppée, arrêtée devant la porte du mystère de Dieu.
Découverte du chemin de sainteté : monter, c’est descendre.
Tout ce qui est du Christ est paradoxe pour notre logique humaine. Il fallait renverser la vapeur, basculer sur l’autre versant. Nous ne trouverons pas Dieu au terme d’un dur combat pour l’atteindre et pour l’acquérir.
Dieu seul peut se donner. Nous ne pouvons que nous laisser prendre, envahir par lui. Et pour cela, lui faire la place, nous démettre de nous-même, afin qu’Il puisse s’y établir à demeure.
Changement total de perspective spirituelle : il ne s’agit plus de tension, mais d’abandon… de combat, mais de consentement… d’édifier peu à peu sa perfection, mais de conformer sa volonté à la sienne : or la volonté de Dieu, c’est le Christ vivant, l’Amour incarné.
Je sais maintenant que la perfection est le fruit de notre effort avec la grâce de Dieu, mais que la sainteté est l’œuvre de Dieu en nous avec notre consentement. »
Marguerite Hoppenot, 1950. Prier, c’est aimer
« Au début, j’ai eu peur du chemin ; aujourd’hui je suis dans la paix. Dieu m’a montré le but ; je crois que j’ai dit oui du fond de ma faiblesse.
Alors je ne regarde ni en arrière ni en avant ; je regarde seulement l’endroit où il faut que je mette le pas, jour après jour, confiante de pouvoir marcher toujours, puisqu’au moment où j’ai dit oui, Dieu m’a prise par la main comme son enfant et que j’ai la certitude qu’Il ne la lâchera pas si moi je ne la lui enlève. » 1941
Seigneur, je suis ton enfant, aide-moi à discerner l’attitude intérieure qui favorise la confiance pour que je m’applique à garder ma main dans la Tienne.
Sois le soutien de ma fidélité.