On te montrait des peuples qui mourraient de faim, Et tu savais que tu n’étais pas coupable, Mais ton cœur, Oui… ton cœur Te redisait de quoi tu es capable, Et c’est le mot « partage » qui te revint. Alors, cet être, dont tu disais qu’il était insignifiant… Je t’ai vu courir vers lui comme on court vers un ami Pour lui donner ce à quoi tu tenais tant ! Et j’ai compris que tu avais compris…. On te montrait des exilés, rejetés au plus bas, Et tu savais que tu n’étais pas coupable, Mais ton cœur, Oui… ton cœur Te redisait de quoi tu es capable, Et c’est le mot « intégration » qui te frappa. Alors, cet être dont tu disais qu’il était irrécupérable… Je t’ai vu t’approcher de lui comme on s’approche d’un ami Et l’introduire dans ta famille en l’invitant à ta table ! Et j’ai compris que tu avais compris…. On te montrait des pays qui étaient en guerre Et tu savais que tu n’étais pas coupable, Mais ton cœur, Oui… ton cœur Te redisait de quoi tu es capable, Et c’est le mot « paix » qui seul pouvait te satisfaire. Alors, ce collègue à qui tu mettais des bâtons dans les roues… Je t’ai vu t’intéresser à lui comme on s’intéresse à un ami Et l’aider ensuite à accomplir sa tâche jusqu’au bout ! Et j’ai compris que tu avais compris… On te montrait des cohortes de drogués, Et tu savais que tu n’étais pas coupable, Mais ton cœur, Oui… ton cœur Te redisait de quoi tu es capable, Et c’est le mot « détresse » qui te choquait. Alors ce délinquant dont tu disais qu’il n’était bon à rien J’ai vu que tu posais sur lui le regard qu’on pose sur un ami, Pour ensuite marcher à ses côtés et porter son chagrin ! Et j’ai compris que tu avais compris… Oui… tu avais compris que l’infiniment petit est à l’échelle de l’infiniment grand, Et que, par conséquent, pour toi ce poème… n’était déjà plus un poème… Mais le chemin où t’avait conduit ton premier « oui »… En un mot… à ta petite mesure… ta nouvelle vie ! Agnès de Pontbriand (+) « Je dédie ce poème à Marguerite Hoppenot qui m’a fait faire un formidable nombre de prises de conscience, qui…