Vivons ensemble ce Carême éclairé par Marguerite Hoppenot

Que l’Esprit du Christ prenne vie en nous afin d’être lumière parmi nos frères.    Passion d’amour - Passion de souffrance Contemplons Jésus-Christ plus intensément, en essayant de l’accompagner vers le sommet de son Calvaire, celui de sa double passion d’amour et de souffrance, vécue à l’absolu qui va nous introduire, si peu que ce soit, au mystère de sa mort et de sa résurrection. Son martyre physique Bien que la crucifixion soit un supplice atroce, je ne m’y attarderai pas aujourd’hui. Si redoutable soit-elle je crois qu’elle n’est pas le pire qu’ait vécu Jésus-Christ. Je m’attarderai aux deux étapes suivantes de la passion de Jésus-Christ.  Le martyre de son amour « D’abord, la passion de souffrance de son amour refusé est celle dont nous ne pouvons pas nous désolidariser, car qui de nous peut croire ne pas y avoir participé, si peu que ce soit, par ses propres refus d’aimer ? Qui peut se croire absent du vaste désert d’amour et de communion d’amour qui, actuellement, asphyxie l’humanité ? Ce refus d’aimer qui crucifie encore Celui dont le don d’amour absolu n’est pas reçu. Sans doute notre participation à cette souffrance de Jésus-Christ, de l’amour donné et non reçu à sa mesure, fera-t-elle écho dans le cœur de certains d’entre-nous et donnera-t-elle à leur propre souffrance un sens plus profond, une lumière plus vive et une dimension nouvelle... éclairée par celle que Jésus donna à sa propre souffrance, celle de la communion à la souffrance de l’humanité. Toutefois, que tous ceux et celles d’entre nous, qui sont affrontés à cette douloureuse épreuve pour eux-mêmes ou pour ceux qu’ils aiment, sachent qu’elle nous appelle non seulement à communier à la souffrance du Christ, cette souffrance de son amour non reçu, mais aussi à élargir notre propre souffrance aux multiples souffrances du monde et à sentir naître en notre cœur un authentique sentiment de solidarité fraternelle, prémices d’un amour qui s’universalise. » Marguerite Hoppenot - Pèlerinage aux sources 1987

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Que l’Esprit du Christ prenne vie en nous afin d’être lumière parmi nos frères. 6ème dimanche de carême : La Passion du Fils de Dieu Évangile Mt 26, 14 – 75. 27, 1 – 26. [...] Jésus arrive avec ses disciples à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : « Restez ici pendant que j’irai prier là-bas ». Emmenant Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à ressentir tristesse et angoisse. Il leur dit alors : « Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez avec moi ». Allant un peu plus loin et tombant la face contre terre, il priait disant : « Mon Père, s’il est possible que cette coupe passe loin de moi ! Pourtant non pas comme je veux, mais comme tu veux ! » [...] Ceux qui avaient arrêté Jésus l’emmenèrent chez Caïphe, le Grand Prêtre, chez qui s’étaient réunis les scribes et les anciens. [...] Or les grands prêtres et tout le Sanhédrin cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire condamner à mort. Ils n’en trouvèrent pas, bien que beaucoup de faux témoins se fussent présentés. [...] Le matin venu, tous les grands prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire condamner à mort. Puis ils le lièrent, ils l’emmenèrent et le livrèrent au gouverneur Pilate. [...] Jésus comparut devant le gouverneur qui l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus déclara : « C’est toi qui le dis », mais aux accusations que les grands prêtres et les anciens portaient contre lui, il ne répondit rien. Alors Pilate lui dit : « Tu n’entends pas tous ces témoignages contre toi ? ». Il ne lui répondit sur aucun point, de sorte que le gouverneur était fort étonné. À chaque fête, le gouverneur avait coutume de relâcher à la foule un prisonnier, celui qu’elle voulait. [...] Pilate leur demande : « Que ferai-je donc de Jésus qu’on appelle Messie ? ». Ils répondirent tous : « Qu’il soit crucifié ! » Il reprit : « Quel mal a-t-il donc fait ? » Mais eux criaient de plus en plus fort : « Qu’il soit crucifié ! ». Voyant que cela ne servait à rien, mais que la situation tournait à la révolte, Pilate prit de l’eau et se lava les mains en présence de la foule, en disant : « Je suis innocent de ce sang. C’est votre affaire ! ». Tout le peuple répondit : « Nous prenons son sang sur nous et sur nos enfants ! » Alors, il leur relâcha Barrabas. Quant à Jésus, après l’avoir fait flageller, il le…

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Que l’Esprit du Christ prenne vie en nous afin d’être lumière parmi nos frères. 5ème dimanche de carême : Lazare Évangile selon saint Jean 11, 1-45 Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. » Dès qu'il l'apprit, Jésus dit : « Cette maladie n'aboutira pas à la mort, elle servira à la gloire de Dieu : c'est par elle que le Fils de Dieu doit être glorifié. » Or Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare. Cependant, alors qu'il savait Lazare malade, il demeura deux jours encore à l'endroit où il se trouvait. Après quoi seulement, il dit aux disciples : « Retournons en Judée. » (…) Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie était assise dans la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » — « Je sais, répondit-elle, qu'il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » — « Oui, Seigneur, répondit-elle, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. » (…) Il dit : « Où l'avez-vous déposé ? » Ils répondirent : « Seigneur, viens voir. » Alors Jésus pleura.  « À la suite des disciples, chaque chrétien est acculé à donner sa propre réponse, car la question que la mort pose à la vie concerne chacun personnellement. La mort – la nôtre ou celle des êtres aimés qui établit entre eux et nous un silence irrémédiable – ne pose-t-elle pas en effet à chacun de nous, si nous sommes conscients, cette question capitale : Fin ou commencement ? Mort définitive ou résurrection ? Néant ou ultime mutation de la vie ? (...) Si, en face de la mort, l’interrogation capitale qu’elle impose, ne nous laisse pas désemparés, car désarmés, n’est-ce pas parce que à l’intime de notre conscience les parcelles de notre vie, déjà ressuscitées, c’est-à-dire transformées vitalement par Jésus-Christ, plaident déjà pour la vie qui ne peut pas mourir. Ainsi, est-ce la vérité de ce qui est humble ébauche en nous qui, dans les profondeurs déjà sacrées de notre être, atteste inébranlablement…

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Que l’Esprit du Christ prenne vie en nous afin d’être lumière parmi nos frères. 4ème dimanche de carême : la guérison d’un aveugle Évangile selon saint Jean 9, 1-41 En passant, Jésus vit un homme aveugle de naissance. (…) Ayant ainsi parlé, Jésus cracha à terre, fit de la boue avec la salive et l'appliqua sur les yeux de l'aveugle ; et il lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » — ce qui signifie Envoyé. L'aveugle y alla, il se lava et, à son retour, il voyait. (…) On conduisit chez les Pharisiens celui qui avait été aveugle. Or c'était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. À leur tour, les Pharisiens lui demandèrent comment il avait recouvré la vue. Il leur répondit : « Il m'a appliqué de la boue sur les yeux, je me suis lavé, je vois. » Parmi les Pharisiens, les uns disaient : « Cet individu n'observe pas le sabbat, il n'est donc pas de Dieu. » Mais d'autres disaient : « Comment un homme pécheur aurait-il le pouvoir d'opérer de tels signes ? » Et c'était la division entre eux. Alors, ils s'adressèrent à nouveau à l'aveugle : « Et toi, que dis-tu de celui qui t'a ouvert les yeux ? » Il répondit : « C'est un prophète. » (…) Jésus apprit qu'ils l'avaient chassé. Il vint alors le trouver et lui dit : « Crois-tu, toi, au Fils de l'homme ? » Et lui de répondre : « Qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Eh bien ! Tu l'as vu, c'est celui qui te parle. » L'homme dit : « Je crois, Seigneur » et il se prosterna devant lui.  « Choisir, non pas seulement le Christ des noces de Cana, de la multiplication des pains, le Christ de toutes les guérisons, de tous les miracles, de toutes les résurrections, mais aussi le Christ en qui se dessinent maintenant le Jardin des Oliviers et le Calvaire ; le Christ de l’échec apparent et de la mort incompréhensible ! Christ devenu, comme il l’avait annoncé, pierre de scandale et signe de contradiction. Oui, c’est bien ce Christ-là qu’il nous faut aussi choisir, si nous voulons le suivre fidèlement et ne pas risquer de l’abandonner en chemin. […] Choisir le Christ, c’est accepter consciemment de mourir à soi-même. Je précise bien que la mort n’est pas un but. Le but c’est la Vie. Mourir à…

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Que l’Esprit du Christ prenne vie en nous afin d’être lumière parmi nos frères. 3ème dimanche de carême : la Samaritaine Évangile selon saint Jean 4, 5-42 C'est ainsi qu'il parvint dans une ville de Samarie appelée Sychar, non loin de la terre donnée par Jacob à son fils Joseph, là même où se trouve le puits de Jacob. Fatigué du chemin, Jésus était assis tout simplement au bord du puits. C'était environ la sixième heure. Arrive une femme de Samarie pour puiser de l'eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » Ses disciples, en effet, étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger. Mais cette femme, cette Samaritaine, lui dit : « Comment ? Toi, un Juif, tu me demandes à boire à moi, une femme samaritaine ! » Les Juifs, en effet, ne veulent rien avoir de commun avec les Samaritains. Jésus lui répondit : « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c'est toi qui aurais demandé et il t'aurait donné de l'eau vive. » La femme lui dit : « Seigneur, tu n'as pas même un seau et le puits est profond ; d'où la tiens-tu donc, cette eau vive ? Serais-tu plus grand, toi, que notre père Jacob qui nous a donné le puits et qui, lui-même, y a bu ainsi que ses fils et ses bêtes ? » Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif ; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; au contraire, l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle. » La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi cette eau pour que je n'aie plus soif et que je n'aie plus à venir puiser ici. » [...] Sur quoi les disciples arrivèrent. Ils s'étonnaient que Jésus parlât avec une femme ; cependant personne ne lui dit : « Que cherches-tu ? » ou « Pourquoi lui parles-tu ? » La femme alors, abandonnant sa cruche, s'en fut à la ville et dit aux gens : « Venez donc voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? » Ils sortirent de la ville et allèrent vers lui. « La rencontre de Jésus avec la Samaritaine. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire ». Extraordinaire ! Jésus, le Messie, demande quelque chose à cette Samaritaine. Il commence par demander avant de donner. Il a besoin de l’autre. Et voilà que…

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