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Le Mouvement Sève fête ses 85 ans d’anniversaire “Être ensemble passeurs de lumière pour une vie en société”.

Pourquoi ? pour quoi ? Quelle sera la dynamique de cette nouvelle étape ? Nous allons davantage vers une mission commune de Mouvement au cœur de nos Eglises et à l’écoute des appels du monde. Oui, l’heure est venue pour ce message de Dieu à travers la vocation de Sève de parvenir et de s’affronter, en vérité, au monde auquel il est destiné. « Le service le plus urgent qui s’impose à ma vue est le royal service de la lumière, la lumière de l’Amour » nous disait Marguerite Hoppenot. C’est de cette lumière de l’Amour dont nous sommes responsables et dont nous devons être les messagers. « Vous êtes chargés d’annoncer les merveilles de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » 1P 2,9 C’est l’appel que nous lance le 85ème anniversaire : Être ensemble passeurs de lumière pour une vie en société. Cet appel suscitera un nouvel élan « qui ne peut venir que d’un accroissement de lumière sur la vie d’où jaillit l’émerveillement et alors l’enthousiasme et enfin la passion missionnaire. » Membres de la famille Sève, répondons joyeusement à cet appel, afin que notre communion soit contagieuse et porteuse de vie.

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À tous ceux qui veulent espérer, mes frères

Jésus-Christ dit : - « Vous êtes le sel de la terre » Mt 5,13 - « Vous êtes le levain dans la pâte » - « Vous êtes la lumière du monde » Mt 5,14 Le verbe "être" (Jésus = le Verbe) est le verbe du "devenir", c'est-à-dire le verbe de la vie qui est un devenir sans limites... Et le Verbe "Est" "Amour"... "Vous êtes"... alors, devenez ce que vous êtes, en aimant. Aimer, c'est croire en l'autre. C'est l'amour qui fait être la potentialité divine, le germe divin qui, dans le cœur de tout être humain, est le devenir en puissance de son être, son éternel et universel humain. Tel est le signe de l'égalité "d'être" de tous les hommes. Seul, il permet l'enrichissement de leur diversité. Seul, il peut en assurer le respect et en être le garant. La vie ne naît que de l'unité des diversités mutuellement enracinées dans l'amour. Toute autre attitude est destructrice de vie. L'avenir du monde repose actuellement sur l'avènement de cette prise de conscience et de cette lumière essentielle, révolutionnaire, de Jésus-Christ. Si cette révolution de l'Esprit d'Amour ne s'accomplit pas, nous marchons vers l'autre sorte de révolution : la révolution violente de la volonté d'égalitarisme, la revendication de l'égalité, non pas dans l'être, qui est notre point de rencontre, mais dans l'égalitarisme de nos avoirs, de notre pouvoir et de notre savoir... Communisme... ou communion ? Revendication d'indépendance sous le couvert de liberté... La liberté implique la seule dépendance de l'amour. Elle peut seule réaliser la fraternité. Je comprends pourquoi Jésus-Christ est venu abolir l'ordre de la loi pour l'ordre de l'amour, qui transforme peu à peu "l'obéissance" en "fidélité", qui est la liberté de l'amour, celle des enfants de Dieu. Tel est le défi lancé au monde super-civilisé. Ce sera : - soit la civilisation de l'amour, - soit la décadence dont les prémices sont déjà là ! Or, au sein de cette humanité en vertigineuse mutation, le christianisme en est encore à un stade d'enfance : il est souvent encore dans l'amour sentiment et dans le judaïsme, soumis à la loi. Marguerite Hoppenot extrait de La main de Dieu, avril 1987

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« Ne fais pas à l’autre ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse à toi-même. »

Fondement de la morale sociale universelle  […] « Je partage en effet votre souffrance face aux divisions, à la cruauté des guerres et du terrorisme qui se multiplient. Or, les frontières sont décloisonnées entre les peuples. On est parvenu à l’universel et les armes sont totales. Un sentiment de peur latent se répand… On se méfie les uns les autres et ce sont les cœurs humains qui se cloisonnent. On sent une sorte de dérive… comme si on ne voyait plus très bien où l’on va. De toute évidence, l’homme n’est plus à la mesure du monde qu’il a engendré. Ce problème de l’avenir du monde au seuil de l’an 2000… et donc l’urgence de s’acheminer vers la fraternité humaine, est ma préoccupation majeure, tant il me paraît capital, voire décisif pour les générations à venir. Réfléchissant à la parole qui se fit entendre à la conscience humaine à l’aube de l’évolution fabuleuse qu’elle allait connaître : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. », autrement dit « Ne fais pas à l’autre ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse », cette parole m’est apparue dans toute sa simplicité et sa clarté. Elle est compréhensible pour tous, quelles que soient la race, la civilisation, la culture, la génération qui la reçoit. « Ne fais pas à l’autre ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse à toi-même » est un principe essentiel et universel. C’est une loi de justice. N’est-elle pas le fondement de la morale sociale universelle ? C’est la loi spirituelle qu’ont reçue et les juifs et les musulmans et les chrétiens ! Pour y être fidèle ne les appelle-t-elle pas à converger au-delà de chacun, au lieu de s’opposer sans cesse les uns les autres. […] Cet appel à la réciprocité et à la solidarité serait une loi de sagesse. Sans doute réveillerait-elle en beaucoup d’êtres humains cette source de générosité, d’amour même enfouie au fond de leur cœur, mais dont la tendance égocentrique a progressivement eu raison. Cette loi ferait peu à peu prendre conscience que lorsque l’on fait du mal à l’autre, on se fait du mal à soi-même. Nous en vérifions la rigoureuse actualité en maints endroits du globe. J’ai la conviction qu’il ne faut jamais lutter « contre » mais « pour » un grand but qui nous dépasse tous, mais qui transcende chacun de nous. L’infiniment petit est concerné et responsable, à…

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Vivons ensemble ce Carême éclairé par Marguerite Hoppenot

Que l’Esprit du Christ prenne vie en nous, afin d’être lumière parmi nos frères. Dimanche de Pâques  Résurrection de Jésus-Christ Confirmation universelle de la Vie au-delà de la mort  « Il ne suffit pas que le mystère pascal soit commémoré par la chrétienté comme une émouvante et pieuse tradition qui, chaque année, la rassemble dans une évocation douloureuse de la passion du Christ et dans l'allégresse de se savoir sauvé. … Il faut que la commémoration atteste que le mystère pascal continue de se vivre, à l'intime de la vie de chaque chrétien, comme le nécessaire et progressif passage de la mort à la vie. C'est cette mystérieuse mutation, qui creuse indéfiniment au cœur de notre être, son sillage de vie ressuscitée jusqu'à la plénitude d'une éternelle résurrection. Janvier 1969 […] L’erreur capitale, me semble-t-il : à l'aube du christianisme, la résurrection de Jésus-Christ estompa le message essentiel de Jésus-Christ destiné au monde. La résurrection de Jésus-Christ était une double preuve : celle de la divinité du Christ, Fils de Dieu, et non prophète. Tous les prophètes étaient morts, Jésus-Christ seul est mort et ressuscité. c'était aussi la confirmation universelle de la Vie au-delà de la mort. Ce n'était pas un message. Le message était un message de Vie... celui de l'être humain créé à l'image de Dieu Amour... Et donc en affinité vitale d'être à Être avec Dieu, l'Être Amour absolu. C'était l'appel à l'incarnation de l'Amour à la suite de Jésus-Christ, secret de la communion fraternelle, chemin de Royaume et de la Paix du monde. Il y eut confusion entre la preuve donnée par Dieu aux hommes et le message essentiel de la Vie confié à Jésus-Christ « Sa Révélation Vivante », le dévoilement du mystère de la vie. » Marguerite Hoppenot - 20 Août 1989 Soyons les témoins du Christ Vivant ! Donnons un visage à Jésus-Christ dans le monde, un visage de fils et filles de Dieu, le visage de l'Amour. Allons maintenant proclamer par notre vie que le Ressuscité, le Christ Vivant, l'Amour incarné, est source de toute Vie, de toute Unité et alors de toute Paix et de toute Joie. Alléluia !   Amis lecteurs, merci de nous avoir fait confiance. Partagez – nous : ce qui vous a interrogé, ce qui vous a éclairé. Nicole B. - Nathalie M. - Marie M.

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Que l’Esprit du Christ prenne vie en nous, afin d’être lumière parmi nos frères.  Passion d’amour - Passion de souffrance   L’amour de rédemption « Pour Jésus-Christ, la mort à laquelle il s’est soumis fut révélatrice de Dieu, l’Amour sans limites. Au Calvaire, parvenu au sommet de sa double passion d’amour et de souffrance, devant la mort – qui n’était pas la volonté de Dieu, son Père, mais qui était due au rejet des hommes, notamment celui du double pouvoir politique et ecclésiastique du temps, ce scandaleux refus de ceux qui « savaient » et auraient dû l’accueillir – Jésus-Christ subit une ultime tentation du Malin : « Si tu es le Fils de Dieu, prouve-le, sauve-toi toi-même ». Jésus-Christ ne voulut pas se soustraire à sa condition humaine, il ne voulut pas accomplir le miracle qui l’aurait délivré de la mort et qui aurait aussitôt manifesté sa divinité aux yeux du monde. À l’heure ultime pour Jésus-Christ, il n’était plus question de Lui, pour Lui. Il n’était plus question que de son Père. Sa fidélité à son Père était d’achever sa mission destinée à révéler au monde l’identité de Dieu son Père : « Amour sans limites ». Tel est l’ultime témoignage qu’au Calvaire Jésus devait et pouvait donner. Le témoignage de sa mort fut le message qu’Il donna pleinement pour être fidèle jusqu’au bout. C’est alors, qu’Il aima jusqu’à la fin. En rendant amour pour non amour, Il donna et redonna son par-don d’amour, par-delà toute offense, toute lâcheté, tout abandon, toute trahison, toute persécution et cela jusque et au-delà de la mort. Jésus-Christ prouva ainsi que cet amour sans limites, impossible à l’homme seul, ne pouvait être que Dieu Vivant. Entendons la suprême prière de Jésus-Christ en croix : « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34). Ne leur enlève pas ton amour, Père, ne cesse jamais de croire en l’homme. Cet amour sans limites, révélé en Jésus-Christ, par-delà « l’impossible communion d’amour » m’apparaît la plus haute forme de l’amour à laquelle Jésus-Christ nous appelle. J’ose le nommer l’amour de Rédemption. Ainsi, c’est en témoignant de l’amour sans limites, qu’il manifesta la vérité de Dieu. C’est ainsi qu’il révéla aussi le secret de l’homme nouveau, unique artisan possible du monde nouveau promis, et qu’il fut le message vivant de la filiation divine, qui appelle à sa suite l’humanité toute entière… » Marguerite Hoppenot - Pèlerinage…

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Que l’Esprit du Christ prenne vie en nous afin d’être lumière parmi nos frères. Passion d’amour - Passion de souffrance Le martyre de sa lumière « Essayons de pénétrer, quelque peu, l’étape suprême de la passion de Jésus au Calvaire, celle de l’insondable martyre de sa lumière... à l’heure ultime où Jésus est affronté à l’échec visible de la mission de son Père. Jésus-Christ prend conscience de l’échec visible de l’ultime message de lumière, dont Il était porteur pour l’humanité, dont Il était l’unique responsable : l’échec de la Révélation plénière de Dieu au monde, celle du mystère essentiel de l’Aventure de sa vie et de la Vie. […] Nous découvrons dans cette subite et ultime déréliction de Jésus-Christ la suprême tentation du Malin, celle qui doit être la suprême épreuve de beaucoup de saints, la souffrance de ne pas avoir pu communiquer pleinement la lumière qu’ils avaient reçue de Dieu. Peut-être cette souffrance trouve-t-elle un écho dans le cœur de beaucoup d’épouses et surtout de parents, cette souffrance de la communication, parfois impossible, de sa foi à l’être aimé, celle si fréquente de l’abandon de la foi chez tant de jeunes. Cependant, n’oublions jamais que la vie est une longue aventure et que l’amour nous appelle à croire irréversiblement que l’homme est porteur de plus grand que lui, porteur de ce germe divin, notre espérance et que nous ne devons jamais cesser de croire en ces êtres bien aimés... apparemment loin de Dieu. Dieu n’est pas loin d’eux. Il est au fond de leur cœur et rien n’est jamais fini pour l’amour ! » Marguerite Hoppenot - Pèlerinage aux sources 1987

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Que l’Esprit du Christ prenne vie en nous afin d’être lumière parmi nos frères.    Passion d’amour - Passion de souffrance Contemplons Jésus-Christ plus intensément, en essayant de l’accompagner vers le sommet de son Calvaire, celui de sa double passion d’amour et de souffrance, vécue à l’absolu qui va nous introduire, si peu que ce soit, au mystère de sa mort et de sa résurrection. Son martyre physique Bien que la crucifixion soit un supplice atroce, je ne m’y attarderai pas aujourd’hui. Si redoutable soit-elle je crois qu’elle n’est pas le pire qu’ait vécu Jésus-Christ. Je m’attarderai aux deux étapes suivantes de la passion de Jésus-Christ.  Le martyre de son amour « D’abord, la passion de souffrance de son amour refusé est celle dont nous ne pouvons pas nous désolidariser, car qui de nous peut croire ne pas y avoir participé, si peu que ce soit, par ses propres refus d’aimer ? Qui peut se croire absent du vaste désert d’amour et de communion d’amour qui, actuellement, asphyxie l’humanité ? Ce refus d’aimer qui crucifie encore Celui dont le don d’amour absolu n’est pas reçu. Sans doute notre participation à cette souffrance de Jésus-Christ, de l’amour donné et non reçu à sa mesure, fera-t-elle écho dans le cœur de certains d’entre-nous et donnera-t-elle à leur propre souffrance un sens plus profond, une lumière plus vive et une dimension nouvelle... éclairée par celle que Jésus donna à sa propre souffrance, celle de la communion à la souffrance de l’humanité. Toutefois, que tous ceux et celles d’entre nous, qui sont affrontés à cette douloureuse épreuve pour eux-mêmes ou pour ceux qu’ils aiment, sachent qu’elle nous appelle non seulement à communier à la souffrance du Christ, cette souffrance de son amour non reçu, mais aussi à élargir notre propre souffrance aux multiples souffrances du monde et à sentir naître en notre cœur un authentique sentiment de solidarité fraternelle, prémices d’un amour qui s’universalise. » Marguerite Hoppenot - Pèlerinage aux sources 1987

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Que l’Esprit du Christ prenne vie en nous afin d’être lumière parmi nos frères. 6ème dimanche de carême : La Passion du Fils de Dieu Évangile Mt 26, 14 – 75. 27, 1 – 26. [...] Jésus arrive avec ses disciples à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : « Restez ici pendant que j’irai prier là-bas ». Emmenant Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à ressentir tristesse et angoisse. Il leur dit alors : « Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez avec moi ». Allant un peu plus loin et tombant la face contre terre, il priait disant : « Mon Père, s’il est possible que cette coupe passe loin de moi ! Pourtant non pas comme je veux, mais comme tu veux ! » [...] Ceux qui avaient arrêté Jésus l’emmenèrent chez Caïphe, le Grand Prêtre, chez qui s’étaient réunis les scribes et les anciens. [...] Or les grands prêtres et tout le Sanhédrin cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire condamner à mort. Ils n’en trouvèrent pas, bien que beaucoup de faux témoins se fussent présentés. [...] Le matin venu, tous les grands prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire condamner à mort. Puis ils le lièrent, ils l’emmenèrent et le livrèrent au gouverneur Pilate. [...] Jésus comparut devant le gouverneur qui l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus déclara : « C’est toi qui le dis », mais aux accusations que les grands prêtres et les anciens portaient contre lui, il ne répondit rien. Alors Pilate lui dit : « Tu n’entends pas tous ces témoignages contre toi ? ». Il ne lui répondit sur aucun point, de sorte que le gouverneur était fort étonné. À chaque fête, le gouverneur avait coutume de relâcher à la foule un prisonnier, celui qu’elle voulait. [...] Pilate leur demande : « Que ferai-je donc de Jésus qu’on appelle Messie ? ». Ils répondirent tous : « Qu’il soit crucifié ! » Il reprit : « Quel mal a-t-il donc fait ? » Mais eux criaient de plus en plus fort : « Qu’il soit crucifié ! ». Voyant que cela ne servait à rien, mais que la situation tournait à la révolte, Pilate prit de l’eau et se lava les mains en présence de la foule, en disant : « Je suis innocent de ce sang. C’est votre affaire ! ». Tout le peuple répondit : « Nous prenons son sang sur nous et sur nos enfants ! » Alors, il leur relâcha Barrabas. Quant à Jésus, après l’avoir fait flageller, il le…

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Que l’Esprit du Christ prenne vie en nous afin d’être lumière parmi nos frères. 5ème dimanche de carême : Lazare Évangile selon saint Jean 11, 1-45 Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. » Dès qu'il l'apprit, Jésus dit : « Cette maladie n'aboutira pas à la mort, elle servira à la gloire de Dieu : c'est par elle que le Fils de Dieu doit être glorifié. » Or Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare. Cependant, alors qu'il savait Lazare malade, il demeura deux jours encore à l'endroit où il se trouvait. Après quoi seulement, il dit aux disciples : « Retournons en Judée. » (…) Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie était assise dans la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » — « Je sais, répondit-elle, qu'il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » — « Oui, Seigneur, répondit-elle, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. » (…) Il dit : « Où l'avez-vous déposé ? » Ils répondirent : « Seigneur, viens voir. » Alors Jésus pleura.  « À la suite des disciples, chaque chrétien est acculé à donner sa propre réponse, car la question que la mort pose à la vie concerne chacun personnellement. La mort – la nôtre ou celle des êtres aimés qui établit entre eux et nous un silence irrémédiable – ne pose-t-elle pas en effet à chacun de nous, si nous sommes conscients, cette question capitale : Fin ou commencement ? Mort définitive ou résurrection ? Néant ou ultime mutation de la vie ? (...) Si, en face de la mort, l’interrogation capitale qu’elle impose, ne nous laisse pas désemparés, car désarmés, n’est-ce pas parce que à l’intime de notre conscience les parcelles de notre vie, déjà ressuscitées, c’est-à-dire transformées vitalement par Jésus-Christ, plaident déjà pour la vie qui ne peut pas mourir. Ainsi, est-ce la vérité de ce qui est humble ébauche en nous qui, dans les profondeurs déjà sacrées de notre être, atteste inébranlablement…

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Que l’Esprit du Christ prenne vie en nous afin d’être lumière parmi nos frères. 4ème dimanche de carême : la guérison d’un aveugle Évangile selon saint Jean 9, 1-41 En passant, Jésus vit un homme aveugle de naissance. (…) Ayant ainsi parlé, Jésus cracha à terre, fit de la boue avec la salive et l'appliqua sur les yeux de l'aveugle ; et il lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » — ce qui signifie Envoyé. L'aveugle y alla, il se lava et, à son retour, il voyait. (…) On conduisit chez les Pharisiens celui qui avait été aveugle. Or c'était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. À leur tour, les Pharisiens lui demandèrent comment il avait recouvré la vue. Il leur répondit : « Il m'a appliqué de la boue sur les yeux, je me suis lavé, je vois. » Parmi les Pharisiens, les uns disaient : « Cet individu n'observe pas le sabbat, il n'est donc pas de Dieu. » Mais d'autres disaient : « Comment un homme pécheur aurait-il le pouvoir d'opérer de tels signes ? » Et c'était la division entre eux. Alors, ils s'adressèrent à nouveau à l'aveugle : « Et toi, que dis-tu de celui qui t'a ouvert les yeux ? » Il répondit : « C'est un prophète. » (…) Jésus apprit qu'ils l'avaient chassé. Il vint alors le trouver et lui dit : « Crois-tu, toi, au Fils de l'homme ? » Et lui de répondre : « Qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Eh bien ! Tu l'as vu, c'est celui qui te parle. » L'homme dit : « Je crois, Seigneur » et il se prosterna devant lui.  « Choisir, non pas seulement le Christ des noces de Cana, de la multiplication des pains, le Christ de toutes les guérisons, de tous les miracles, de toutes les résurrections, mais aussi le Christ en qui se dessinent maintenant le Jardin des Oliviers et le Calvaire ; le Christ de l’échec apparent et de la mort incompréhensible ! Christ devenu, comme il l’avait annoncé, pierre de scandale et signe de contradiction. Oui, c’est bien ce Christ-là qu’il nous faut aussi choisir, si nous voulons le suivre fidèlement et ne pas risquer de l’abandonner en chemin. […] Choisir le Christ, c’est accepter consciemment de mourir à soi-même. Je précise bien que la mort n’est pas un but. Le but c’est la Vie. Mourir à…

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