Plus importante que la « conversion » à une Église, m’apparaît d’abord l’exigeante conversion générale et vitale à Jésus Christ, notre « Cep » commun.

Le plus important n’est-il pas que ceux qui se sentent appelés au grand labeur de l’Unité chrétienne comprennent qu’ils doivent d’abord consacrer leurs efforts à devenir chacun, au sein de leur confession respective, des chrétiens plus authentiquement évangéliques en incarnant plus fidèlement le message d’Amour qui leur est commun.

Ainsi prépareraient-ils ensemble et l’un comme l’autre, l’avènement du climat indispensable au rapprochement nécessaire sur le plan collectif. Cela implique un respect mutuel de l’autre, cette pauvreté de cœur qui abolit tout esprit de supériorité et donc toute distance insurmontable. C’est à cette condition seulement que rencontre et dialogue pourront être vraiment objectifs et fraternels et que l’ouverture d’amour qui en découlera permettra alors l’effusion de la lumière.

Ce retour à l’unité ne doit pas être attendu comme une soumission pure et simple, mais comme l’exigence d’un dépassement de chacun vers une transcendance commune.

Marguerite Hoppenot – 1955
Pleins pouvoirs à l’Esprit Saint