du 11 au 17 mars 2024
Accordez votre vie à l'appel que vous avez reçu. Eph 4, 1
Accordez votre vie à l'appel que vous avez reçu. Eph 4, 1
Face à la montée générale de la violence qui conduit visiblement le monde vers un destin absurde, notre vocation très précisément orientée à l’amour vivant nous appelle à la communion fraternelle effectivement vécue et donc à l’unité et à la paix du monde. C’est dans cette perspective que nous vous proposons de faire jeûner en nous toutes nos puissances d’agressivité et de violence. Ainsi contribuerons-nous, pour notre part, à faire advenir une certaine paix, d’abord dans notre propre cœur, puis, à partir de chacun de nous, sur les différents plans de notre vie qui nous interrogent personnellement, que ce plan soit conjugal, social, professionnel, racial, politique, voire ecclésial. Forts de la conviction qui nous habite désormais de la relation vitale qui s’accomplit entre le personnel et l’universel, notre effort de fidélité à faire jeûner nos pulsions agressives éveillera peu à peu en nous un dynamisme de foi et d’espérance par la certitude de contribuer, si peu que ce soit, à notre place, à notre grand projet d’Église. Ce projet d’une ébauche de fraternité universelle, qui habite nos cœurs, portera un fruit de paix. Marguerite Hoppenot – Un être nouveau pour un monde nouveau - 1983
Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d'être bien d'accord entre vous, comme le veut Jésus Christ, afin que, d'un même cœur et d'une seule voix, vous rendiez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Rm 15, 5-6
Il y a diversité de dons de la grâce, mais c'est le même Esprit ; diversité de ministères, mais c'est le même Seigneur ; diversité de modes d'action, mais c'est le même Dieu qui, en tous, met tout en œuvre. À chacun est donnée la manifestation de l'Esprit en vue du bien de tous. 1 Co 12, 4-7
Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Le monde ancien est passé, voici qu'une réalité nouvelle est là. 2 Co 5, 17
Il vous faut, renonçant à votre existence passée, vous dépouiller du vieil homme qui se corrompt sous l'effet des convoitises trompeuses ; il vous faut être renouvelés par la transformation spirituelle de votre intelligence et revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans la justice et la sainteté qui viennent de la vérité. Eph 4, 22-24
Le Paraclet, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. Jn 14, 26
Mais voici le fruit de l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi ; contre de telles choses, il n'y a point de loi. Gal 5, 22-23
Correspondance Marguerite Hoppenot et le pasteur Marc Boegner entre 1953 & 1969 Les éditions du Cerf publient la correspondance de Marc Boegner et Marguerite Hoppenot, qui nous fait entrer dans l’intimité de ce pasteur qui a tant marqué le XXe siècle. En 1953, le pasteur Marc Boegner rencontre, par le biais d’une cousine, Marguerite Hoppenot, la fondatrice du Mouvement Sève, une fraternité spirituelle au sein de l’Église catholique. Elle est mariée à un homme qu’elle aime profondément et elle partage avec le pasteur un deuil douloureux. Elle a perdu un fils, alors que Marc Boegner vient de se trouver veuf pour la seconde fois. Cette rencontre est à l’origine d’une amitié spirituelle très forte marquée par une correspondance, qui va durer jusqu’à la mort du pasteur. Sous son influence, le Mouvement Sève s’est ouvert au protestantisme. En réciprocité, Marguerite Hoppenot a été un fidèle soutien d’un homme, qui multipliait les responsabilités puisqu’il était président de la Fédération protestante, de la Cimade, de la Société biblique, de la Société des missions et engagé au comité du Conseil œcuménique des Églises, tout en étant pasteur de la paroisse de l’Annonciation. Marc Boegner témoigne de la force de cette amitié : « Nos rencontres ont été ce qu’il y a de plus bienfaisant, de plus enrichissant dans ma vie. La certitude que vous m’avez apporté une aide incomparable et une magnifique impulsion vers la sainteté. » Cette correspondance est passionnante pour plusieurs raisons. D’abord c’est un beau témoignage de foi. Les deux épistoliers parlent de leur spiritualité, de la façon dont ils prient l’un pour l’autre et dont ils s’encouragent dans leurs ministères respectifs. Ensuite, elle nous fait entrer dans le quotidien de Marc Boegner, le poids que représentait l’enregistrement des conférences de Carême, son appréciation sur la présence française dans les colonies, son implication dans l’émergence du mouvement œcuménique et ses engagements publics – au détour d’une phrase, on apprend qu’il lui arrive de conseiller le président René Coty-. Enfin, la correspondance souligne la blessure de la séparation des Églises, Marc Boegner évoque la souffrance de ne pouvoir partager l’eucharistie avec son amie, mais il ajoute qu’elle peut avoir un sens. « J’ai compris plus clairement que notre amitié n’a de sens et de poids que parce que vous êtes ce que vous êtes : une catholique romaine, pleinement convaincue de la vérité…
Si vous m'aimez, vous vous appliquerez à observer mes commandements ; moi, je prierai le Père : il vous donnera un autre Paraclet qui restera avec vous pour toujours. Jn 14, 15-16