Vivre le temps de carême avec Marguerite Hoppenot

Ensemble, mettons-nous à l'écoute de la Parole : « Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai le repas avec lui et lui avec moi. » Ap. 3, 20 Ai-je le désir de faire de ce carême, un temps d'intimité avec le Seigneur, un temps de conversion à l'amour pour que l'Esprit du Christ prenne vie en moi et que ma vie devienne vraiment fraternelle ?  Sur la conversion « Se convertir, est-ce seulement changer peu à peu sa mentalité ? Est-ce modifier progressivement sa manière d’agir en conformité avec une morale type ? Est-ce poser des actes de religion ? Est-ce pratiquer un culte rendu à un Dieu extérieur à l’homme et appelant hommage, sacrifice et soumission absolue ? Ou bien se convertir, est-ce avoir reconnu Celui qui est la source de sa vie, le principe vivant et l’accomplissement final de son être, et se laisser saisir par lui du dedans afin que s’ouvrant peu à peu au mystère divin qui, en puissance, habite déjà tout homme, il retourne progressivement son cœur ? Retourner son cœur, c’est le décentrer de son " moi " – ce centre naturel hélas si puissamment attractif – pour l’orienter vers un " au-delà de soi " devenant son centre surnaturel. Ce retournement du cœur – qui nous ordonne à l’amour – secret de toute vie de société, introduit notre être dans une sorte de gravitation universelle, ce mouvement combien significatif d’attraction et de communion pour lequel il est fait et auquel nul ne peut échapper sous peine d’être " perdu ". Être sauvé, n’est-ce pas échapper enfin à la mortelle prison de son " moi " ? Pour chacun de nous, être sauvé par l’amour, n’est-ce pas, à la suite de Jésus-Christ, sauver une parcelle d’amour incarné dans le monde ? » Marguerite Hoppenot - 1967 - Prier c'est aimer Dieu interpelle notre fidélité à travers ce que nous vivons : Chaque jour, puis-je œuvrer à ce retournement de mon cœur pour y accueillir la source d'Amour ?

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Crois-tu cela ?

Être croyant : qu’est-ce que cela signifie ? Que veut dire « croire » ? Est-ce une seule adhésion de l’esprit ? Adhérer en pensée ? Je suis croyant ! Croire n’implique-t-il pas de vivre ce que l’on croit ? Le mot « vivre » n’est-il pas indissociable du mot foi ? (Très important) « J’ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi, le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. » Quelle exigence méconnue cela recouvrait ! En fait l’essentiel, c’est que Jésus-Christ est venu transformer la notion habituelle de religion en message à vivre. C’est ainsi qu’Il devait faire toutes choses nouvelles…l’« être » doit précéder le « faire ». Être pour faire. Être vie à la manière de Dieu. Marguerite Hoppenot La main de Dieu – Tome 5

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« Franchir la Porte », quel sens lui donner ?

En 2025, les chrétiens sont invités à vivre une année jubilaire, temps de renouveau spirituel pour être témoins d’Espérance. Cette Porte sainte « représente Jésus, la Porte du salut ouverte à tous. En ce début de l’Année jubilaire, j’invite chaque personne, chaque peuple et chaque nation à avoir le courage de franchir la Porte, à devenir des pèlerins de l’espérance, à faire taire les armes et à surmonter les divisions ! »,dit le pape François. Un certain jour, l’affirmation quelque peu hermétique à mes yeux aveugles : « Je suis la porte »,[1] s’éclaira pour moi et prit dans ma vie une signification décisive. A la lumière de mes précédentes découvertes, je prenais conscience que cette Porte, le Christ Vivant, était celle qui introduisait à la Vérité sans fin de la Vie, et je pressentis qu’elle commandait le chemin qui me conduirait jusqu’au but : la vérité sur l’Être, la connaissance de Dieu. Je connus alors clairement que la clef de cette porte, le secret qui, seul, permettait de l’ouvrir, était au-dedans de moi, la pauvreté du cœur, condition rigoureuse de ma fidélité à incarner l’Amour. Par l’expérience vécue jour après jour du passage par cette porte – Jésus-Christ, incarnation permanente de l’Amour – ouverte par cette unique clef, la pauvreté de mon cœur, j’ai vérifié que telle est l’unique voie d’accès à la route qui, à la longue, ne se révèle pas être une impasse : impasse des idées pures, impasse de la raison, impasse du sentiment, impasse de l’action pour elle-même… C’est en raison de cette découverte centrale que Jésus-Christ fut et demeure à jamais pour moi la Porte du mystère de l’Amour qui n’est autre que le mystère de la Vie. Elle est la seule qui ouvre, j’en ai aujourd’hui la certitude, à la connaissance de l’homme, comme elle introduit à la connaissance inépuisable du Dieu Vivant. Ma vie personnelle et commune m’a permis de vérifier la promesse du Christ : « Je suis venu pour donner la vie à mes brebis et pour qu’elles l’aient en plénitude[2] », et la vérité de son affirmation : « Je suis la Porte du bercail »[3]. Il est en effet la seule porte qui, à cette étape décisive de notre histoire humaine puisse, parce qu’elle ouvre d’abord au-dedans, conduire l’interrogation actuelle de l’Église jusqu’aux extrêmes profondeurs de son être. De là, seulement, peut jaillir la source d’un vrai renouveau qui soit Vie pour le…

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