Création nouvelle

Seigneur, ouvre mon cœur à l’Amour toujours davantage afin qu’il s’ouvre à ta lumière. Alors du « tout » comme du « peu » que je suis, du peu que je fais,du peu que je vis, fais une création nouvelle… indéfiniment.Voici ma prière.Alors, rien n’est jamais la fin, c’est toujours un nouveau commencement, c’est toujours Noël. S’interroger sur le sens de sa vie, c’est cela se convertir. La conversion n’est pas réservée aux chrétiens. C’est retourner son cœur et l’ouvrir à d’autres valeurs, pour les chrétiens, celles de l’Evangile. Pour certains, c’est l’œuvre soudaine d’une certaine turbulence de l’Espritmais généralement, c’est une œuvre de longue durée. A travers ta quête de bonheur, ta soif de vivre, quel chemin vas-tu faire ? quel chemin dois-tu faire pour devenir un vivant éternel, « présence vivante » là où tu es, artisan de Royaume, pionnier d’une civilisation de l’Amour ? Jésus-Christ nous a dit : « Je suis le chemin » Jn 14,6 Fils de Dieu qui est Amour, le chemin est donc l’amour vécu, l’amour incarné, sans limites. Marguerite Hoppenot, 1981Un être nouveau pour un monde nouveau

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Configurés au Christ

Lorsque je pense à la somme des efforts accomplis par les apôtres de notre temps dans l’ordre de l’adaptation des méthodes apostoliques, afin de rejoindre les hommes, je ne puis m’empêcher de rêver à l’efficacité sans mesure que représenterait cette même somme d’efforts si elle était orientée d’abord, par ces mêmes apôtres, à leur adaptation personnelle et à leur configuration au Christ qui est Amour.Pour le Christ, il n’y avait pas de problème d’adaptation aux hommes.Il était parfaitement adapté à tous, qu’ils soient grands de ce monde ou misérables : qu’ils soient hommes, femmes, enfants…L’amour n’est-il pas, dans son essence même, adaptation à tous les êtres ?Pour être fidèle à sa mission, le Christ s’est uniquement préoccupé d’être configuré à Son Père. C’est ainsi qu’Il fut parfaitement "adapté" à rejoindre tous les hommes de tous les temps.Pour être fidèles à notre mission d’apôtres, au lieu de nous attarder à des recherches réitérées de méthodes, l’unique essentiel, la préoccupation majeure n’est-elle pas d’abord d’être, nous aussi, configurés au Christ afin d’être, à notre tour, toujours adaptés au frère que le Seigneur met sur notre chemin.Marguerite HoppenotMidi sur le mondech. Configurés au Christ

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A l’image de Dieu

La première promotion humaine réside donc dans une augmentation de l’être : exister consciemment, passer de l’inconscience, c’est-à-dire de l’inconsistance, à l’être conscient qui a une substance et qui devient par là même un matériau apte à l’incarnation, apte à être, si l’on peut dire, transsubstantié.L’Amour ne peut prendre corps que dans un être existant. C’est tout le problème de l’incarnation par lequel, s’il y consent, l’homme se prépare à travers un chemin de mort et de vie, à la seconde étape : être Amour.N’est-ce pas la leçon de l’Ancient Testament où Dieu forme, éduque, punit, redresse, conduit son peuple de l’état de l’inconscience à celui de la conscience. Étape capitale par laquelle l’homme est préparé à pouvoir recevoir son Dieu, en Jésus-Christ. Étape à partir de laquelle l’homme, jusqu’à la fin des temps, est placé devant l’option du "oui" ou du "non" pour une incarnation continuée.Tout effort apostolique, missionnaire, éducatif même devrait, me semble-t-il, se référer à cette lumière-là.C’est alors que "l’être-amour", c’est-à-dire l’homme en vie de Jésus-Christ, en dynamisme vital d’expansion et d’union, peut prétendre à la troisième étape de son évolution dans l’ordre des réalités divines, à savoir : réaliser peu à peu, avec ses frères, l’être un, fruit collectif d’un dynamisme d’Amour contenu en chacun."L’être un" apparaît ainsi comme étant la cellule de base de l’Église de Jésus-Christ : plusieurs en un, en mystère d’unité, foyer de vie.Cette cellule une, en mouvement trinitaire, est un principe vivant d’Église, une semence de Royaume. "Le champ, c’est le monde. La semence, ce sont les fils du Royaume. "(Mat. 13, 38)Cette vue relative à la croissance de "l’être" a des répercussions infinies quant à l’homme, les rapports des hommes entre eux et leurs rapports avec Dieu.Marguerite HoppenotMidi sur le mondech. A l’image de Dieu

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De “La main de Dieu”

  • Publication publiée :14 novembre 2020
  • Post category:Veille media

Compte-rendu paru dans la Nouvelle Revue Théologique - Belgique Revue n° 142/4 (2020) p.694 -La main de Dieu de Marguerite Hoppenot.Il s’agit ici du journal de la fondatrice du Mouvement Sève, mouvement d’action catholique, faisant suite à un premier volume, Au Creuset de l’Absolu, paru en 2018.L’origine en est les petits cahiers dans lesquels écrivait Marguerite Hoppenot, à la demande de son père spirituel le p. Carré : ceux-ci ont été retravaillés en ayant enlevé les éléments concernant de trop près sa vie familiale. Le reste étant resté intact et présent, malgré la disparition d’un cahier, c’est bien quatorze ans de la vie d’une femme à la foi aussi ardente que son engagement pour l’évangile que nous pouvons suivre ici.Car, bien plus que la chronologie d’une fondation, c’est le journal spirituel puissant d’une grande mystique que nous découvrons. Alors qu’elle est une femme mariée, elle mesure bien que les voies de la mystique ne lui sont pas fermées mais bien ouvertes à elle comme à tous et que cette vie avec le Seigneur ne se joue pas à l’exclusion de la vie maritale mais peut bien s’y conjoindre. Elle parle d’ailleurs souvent de son mari Philippe comme un immense don que Dieu lui a fait. Si elle est la récipiendaire de grandes lumières, les crises ne l’épargnent pas mais sa vie spirituelle, si vivante, lui fait demander la grâce de suivre toujours sa vocation. Ses notes lumineuses sont ainsi fortes d’inspiration pour une vie chrétienne vécue en plein monde.Le contexte historique n’est pas non plus anodin : ces lignes s’écrivent en effet entre la fin de la guerre et le début du concile Vatican II. Il est fascinant de suivre les questions préconciliaires brûlantes qui habitent cette femme de feu : la place des laïcs mais aussi celle de l’œcuménisme comme nous pouvons le remarquer à son amitié si belle avec le pasteur Boegner, qui la pousse dans un désir avivé d’unité. Ses mots portent parfois la dureté du choc avec « l’Église des clercs » - question toujours d’actualité avec le cléricalisme dénoncé par le pape ? - mais, humblement, elle reconnaît que, s’ils ont le pouvoir de parler, elle a celui d’écrire au plus grand nombre et, que, surtout, malgré les critiques, elle vit et désire vivre l’essentiel : se situer toujours dans la « main de Dieu ».Isabelle Payen de La Garanderie

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Notre participation à la messe

  Lisant et méditant, comme chaque matin, les textes de la messe, je suis de plus en plus frappée et interrogée par la raison d’être de ce grand nombre de paroles offertes aux fidèles participant à la messe en un laps de temps aussi court. De quoi s’agit-il, en vérité, lors de notre participation à la messe, c’est-à-dire, pour moi, de notre préparation à vivre l’Eucharistie ? Avec un peu d’humour, s’agit-il, pour le peuple chrétien, d’aller obligatoirement le dimanche à l’école de Dieu, après avoir été au long de la semaine, comme pour nos enfants, à l’école des  hommes ? Tous ces textes rassemblés et, généralement, si peu accordés les uns aux autres, sont-ils destinés à être appris et « sus » ? Ou sont-ils un appel à les vivre et à les connaître. Or, « connaître » signifie « renaître de ». Alors, s’il s’agit de recevoir une parole non seulement dans ses oreilles et dans son cerveau, mais dans son cœur et de vouloir la vivre, n’est-ce-pas une grande aventure qui appelle au recueillement ? Habitée parce que saisie au-delà de moi, par le don et l’appel pressant  de cette lumière « Si tu savais le don de Dieu », comment à l’heure dernière de mon existence humaine, ne serais-je pas gravement interrogée par un appel devenu  pressant de fidélité à communiquer. Réfléchissons. Si le milliard de bons pratiquants depuis des siècles avaient été entraînés à être de fidèles vivants de Jésus-Christ qui est l’Amour incarné, n’auraient-ils pas été contagieux et notre monde, dit super-développé, serait-il aujourd’hui si gravement déshumanisé ? Soyons conscients et vrais.                                                                                                             Marguerite Hoppenot 26 mai 1995

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Au lendemain de la Toussaint

C’est l’heure du grand silence où l’absence soudaine du cher visible semble creuser en nous un abîme de solitude…l’heure où les yeux de notre cœur tout emplis de larmes ne peuvent encore percevoir l’invisible ! Comme nous le disait notre cher et si paternel ami le Pasteur Marc Boegner : " Nos morts sont plus vivants que nous, ils sont ceux qui ont achevé de mourir." En effet, la mort n’est pas une fin, elle est un commencement, celui du grand rendez-vous d’Amour…promis par Jésus-Christ. Étape ultime et définitive de toute créature de Dieu, habitée par le don qu’il lui fit d’un germe de Sa Vie, ce souffle de Son Esprit d’Amour…notre guide secret…. C’est lui qui, peu à peu, au cours du long voyage de la vie, parfois difficile, voire redoutable pour certains car chargé d’embûches, déverrouille progressivement nos cœurs, attendrit la forteresse de notre égocentrisme et…si ingénieusement se sert de tout ce que nous lui offrons -  même de nos fautes, même des mauvais chemins où nous nous sommes engagés - pour nous dessiller les yeux, nous rendre conscients, faire sourdre en nos cœurs son appel à aimer et nous conduire peu à peu vers la lumière. Dieu n’est pas un Juge sévère comme Il fut trop souvent présenté. Il Est l’Amour infini, l’Amour sans limites, cette Communion d’Amour, ce Foyer d’Amour auquel nous aspirons tous plus ou moins consciemment tout au long de notre vie. Alors comment notre mort apparente, comme celle de tous nos bien-aimés, source de tant de larmes…ne nous acheminerait-elle pas vers l’Heure éternelle du prodigieux rendez-vous d’Amour, révélé et promis par Jésus-Christ, ce "paradis" dont tous les hommes sont assoiffés. Méditons cette prière entendue par le cœur d’une Maman désespérée de la mort de son enfant : "Ne pleure pas si tu m’aimes, si tu connaissais le don de Dieu, si tu savais ce que c’est le Ciel… !" Jésus-Christ ne nous a-t-il pas promis : " Je suis venu pour que vous ayez la vie et pour que vous l’ayez en plénitude." Y croyons-nous vraiment ? Non, la mort n’est pas une fin, elle est mystérieux passage, mieux encore, l’ultime mutation de notre être devenu, au-delà du temps, notre être éternel…notre être ressuscité ! Marguerite Hoppenot

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du 2 au 8 novembre 2020

Venez les bénis de mon Père, recevez en partage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger et vous m’avez recueilli ; nu et vous m’avez vêtu ; malade et vous m’avez visité, en prison et vous êtes venus à moi. Mt 25, 34-37

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