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Vivre un temps de Carême avec Marguerite Hoppenot

Ensemble, vivons  un chemin d’intimité avec le Seigneur, une conversion à l’amour pour que l’Esprit du Christ prenne vie en nous et que notre vie devienne vraiment fraternelle.Nous vous proposons de partager chaque semaine quelques écrits de Marguerite Hoppenot, extraits du livre Prier, c'est aimer  (Éditions Mediaspaul) pour approfondir la « Prière ».Mettons-nous à l'écoute de la Parole :« Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai le repas avec lui et lui avec moi. » Ap. 3, 20.Ai-je le désir de faire de ce carême, un temps d'intimité avec le Seigneur, un temps de conversion à l'amour pour que l'Esprit du Christ prenne vie en moi et que ma vie devienne vraiment fraternelle ?

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Importance primordiale de l’attitude intérieure

Plus importante que la « conversion » à une Église, m’apparaît d’abord l’exigeante conversion générale et vitale à Jésus Christ, notre « Cep » commun. Le plus important n’est-il pas que ceux qui se sentent appelés au grand labeur de l’Unité chrétienne comprennent qu’ils doivent d’abord consacrer leurs efforts à devenir chacun, au sein de leur confession respective, des chrétiens plus authentiquement évangéliques en incarnant plus fidèlement le message d’Amour qui leur est commun. Ainsi prépareraient-ils ensemble et l’un comme l’autre, l’avènement du climat indispensable au rapprochement nécessaire sur le plan collectif. Cela implique un respect mutuel de l’autre, cette pauvreté de cœur qui abolit tout esprit de supériorité et donc toute distance insurmontable. C’est à cette condition seulement que rencontre et dialogue pourront être vraiment objectifs et fraternels et que l’ouverture d’amour qui en découlera permettra alors l’effusion de la lumière. Ce retour à l’unité ne doit pas être attendu comme une soumission pure et simple, mais comme l’exigence d’un dépassement de chacun vers une transcendance commune. Marguerite Hoppenot – 1955 Pleins pouvoirs à l’Esprit Saint

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Epiphanie

L’épisode des Mages se révèle d’une étonnante richesse spirituelle pour notre propre vie si nous ne le réduisons pas à un évènement historique sans lendemain [...] Il nous précise que cette découverte du Christ, bien que personnelle, ne se fait pas individuellement, mais avec d’autres, en communauté, en Eglise si je puis dire. En effet, toute grande aventure digne de ce nom nécessite la solidarité d’une équipe orientée vers un but commun. Que dire alors de l’aventure prodigieuse tendue vers la découverte du Dieu vivant !Il nous donne enfin un conseil de sagesse, indispensable à ceux qui viennent de faire une découverte exaltante : avant de vouloir la communiquer, il nous faut la faire nôtre, la vivre à notre tour. En effet, au seuil de leur retour, une voix se fit entendre aux Mages, les incitant fermement « à revenir par un autre chemin ». Par ces mots, cette voix intérieure ne disait-elle pas discrètement aux Mages : ne soyez ni superficiels, ni étourdis. Celui que vous avez vu et découvert, Celui en qui désormais vous croyez, vous êtes actuellement incapables de le communiquer, sans risquer de laisser altérer votre foi naissante, voire de la perdre, en vous laissant atteindre par les critiques extérieures et les arguments négatifs qui vous assailliront.« Retournez par un autre chemin » le chemin du silence intérieur et de la contemplation d’où naîtra l’expérience de la vie. Seule elle fera la preuve et vous convaincra de la vérité de ce que vous avez vu. [...] C’est alors que vous serez prêts à communiquer votre foi au monde et à « aller dire ce que vous avez vu » et reconnu dans le miroir de votre vie.Marguerite Hoppenot, 1969Cette vie qui m’est donnée

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Marie

Marie est la porte ouverte à l’ultime Révélation de Dieu aux hommes, celle du mystère d’incarnation du divin dans l’humain, qui ouvre une nouvelle dimension à l’homme "créé à l’image de Dieu" et appelé à devenir cette image vivante, ce "sel de la terre", ce "levain dans la pâte", cette "lumière du monde".C’est ainsi qu’au-delà de toutes les vocations secondes de Marie, exprimées au long des siècles par des sensibilités spirituelles fort respectables, l’éminente et essentielle vocation de Marie est de mettre le Fils de Dieu au monde, et l’ayant mis au monde, d’y appeler, à sa suite, et chacun à sa mesure, l’humanité tout entière.Voilà ce qui est à jamais son éternelle gloire !Marguerite HoppenotS’établir dans l’essentiel

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“Préparez les chemins du Seigneur, aplanissez ses sentiers” (Lc 3,4)

Jean-Baptiste et Jésus.Quel est le rôle essentiel de Jean-Baptiste en regard de Jésus ? Il est le "précurseur". Qu'est-ce que cela signifie ? Précurseur = celui qui marche devant. Jésus-Christ est la Lumière qui vient en ce monde... Il est la Lumière de Celui qui est l'Amour. Or, "Il est venu dans le monde et le monde ne l'a pas reçu" (Jn 1,11).Pourquoi n'a-t-Il pas été reçu ? Parce que les cœurs n'étaient pas ouverts. Ils étaient pleins d'eux-mêmes et alors incapables d'accueillir "l'autre", incapables de recevoir la lumière dont Il voulait les combler et incapables de s'émerveiller !… Il faut avoir ouvert son cœur à l'Amour pour pouvoir accueillir Jésus-Christ dans sa vérité afin de recevoir sa lumière.C'est pourquoi l'Amour doit marcher toujours loin devant nous afin d'ouvrir en notre cœur le chemin à la lumière.L'Amour est premier. Dieu Est Amour et Lumière. Il est Lumière parce qu'Il est Amour.… Le rôle de Jean-Baptiste est donc double, en regard de la lumière de Jésus :l/  Faire ce rappel des dispositions essentielles des cœurs pour l'accueillir.2/  Prévenir de ce qu'est en vérité Jésus. Porter un témoignage vécu.En réalité, faire une double vérité : - dans les cœurs- et sur Jésus-Christ.Parler de Lui dans l'Amour, c'est Le voir et Le faire voir dans sa vérité et c'est alors préparer les autres à Le voir eux aussi dans sa vérité, cette vérité du Vivant Amour qui conduit à la lumière.Toute cette réflexion sur Jésus-Christ venu en ce monde et refusé fait comprendre combien l'impureté refuse la pureté, combien les ténèbres refusent la lumière, et combien alors sont "exposés" à souffrir les disciples de Jésus-Christ si les sentiers des cœurs n'ont pas été aplanis et si le passage de l'Amour ne les a pas précédés. C'est alors qu'Il se heurte au Malin, ce Malin qui est le "moi-centre" dans les cœurs.... Comme il est nécessaire que des Jean-Baptiste se lèvent pour aplanir, autant qu’il est possible, les sentiers de la lumière.Marguerite HoppenotEcrits personnels, Eté 1982

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Création nouvelle

Seigneur, ouvre mon cœur à l’Amour toujours davantage afin qu’il s’ouvre à ta lumière. Alors du « tout » comme du « peu » que je suis, du peu que je fais,du peu que je vis, fais une création nouvelle… indéfiniment.Voici ma prière.Alors, rien n’est jamais la fin, c’est toujours un nouveau commencement, c’est toujours Noël. S’interroger sur le sens de sa vie, c’est cela se convertir. La conversion n’est pas réservée aux chrétiens. C’est retourner son cœur et l’ouvrir à d’autres valeurs, pour les chrétiens, celles de l’Evangile. Pour certains, c’est l’œuvre soudaine d’une certaine turbulence de l’Espritmais généralement, c’est une œuvre de longue durée. A travers ta quête de bonheur, ta soif de vivre, quel chemin vas-tu faire ? quel chemin dois-tu faire pour devenir un vivant éternel, « présence vivante » là où tu es, artisan de Royaume, pionnier d’une civilisation de l’Amour ? Jésus-Christ nous a dit : « Je suis le chemin » Jn 14,6 Fils de Dieu qui est Amour, le chemin est donc l’amour vécu, l’amour incarné, sans limites. Marguerite Hoppenot, 1981Un être nouveau pour un monde nouveau

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De “La main de Dieu”

  • Publication publiée :14 novembre 2020
  • Post category:Veille media

Compte-rendu paru dans la Nouvelle Revue Théologique - Belgique Revue n° 142/4 (2020) p.694 -La main de Dieu de Marguerite Hoppenot.Il s’agit ici du journal de la fondatrice du Mouvement Sève, mouvement d’action catholique, faisant suite à un premier volume, Au Creuset de l’Absolu, paru en 2018.L’origine en est les petits cahiers dans lesquels écrivait Marguerite Hoppenot, à la demande de son père spirituel le p. Carré : ceux-ci ont été retravaillés en ayant enlevé les éléments concernant de trop près sa vie familiale. Le reste étant resté intact et présent, malgré la disparition d’un cahier, c’est bien quatorze ans de la vie d’une femme à la foi aussi ardente que son engagement pour l’évangile que nous pouvons suivre ici.Car, bien plus que la chronologie d’une fondation, c’est le journal spirituel puissant d’une grande mystique que nous découvrons. Alors qu’elle est une femme mariée, elle mesure bien que les voies de la mystique ne lui sont pas fermées mais bien ouvertes à elle comme à tous et que cette vie avec le Seigneur ne se joue pas à l’exclusion de la vie maritale mais peut bien s’y conjoindre. Elle parle d’ailleurs souvent de son mari Philippe comme un immense don que Dieu lui a fait. Si elle est la récipiendaire de grandes lumières, les crises ne l’épargnent pas mais sa vie spirituelle, si vivante, lui fait demander la grâce de suivre toujours sa vocation. Ses notes lumineuses sont ainsi fortes d’inspiration pour une vie chrétienne vécue en plein monde.Le contexte historique n’est pas non plus anodin : ces lignes s’écrivent en effet entre la fin de la guerre et le début du concile Vatican II. Il est fascinant de suivre les questions préconciliaires brûlantes qui habitent cette femme de feu : la place des laïcs mais aussi celle de l’œcuménisme comme nous pouvons le remarquer à son amitié si belle avec le pasteur Boegner, qui la pousse dans un désir avivé d’unité. Ses mots portent parfois la dureté du choc avec « l’Église des clercs » - question toujours d’actualité avec le cléricalisme dénoncé par le pape ? - mais, humblement, elle reconnaît que, s’ils ont le pouvoir de parler, elle a celui d’écrire au plus grand nombre et, que, surtout, malgré les critiques, elle vit et désire vivre l’essentiel : se situer toujours dans la « main de Dieu ».Isabelle Payen de La Garanderie

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Notre participation à la messe

  Lisant et méditant, comme chaque matin, les textes de la messe, je suis de plus en plus frappée et interrogée par la raison d’être de ce grand nombre de paroles offertes aux fidèles participant à la messe en un laps de temps aussi court. De quoi s’agit-il, en vérité, lors de notre participation à la messe, c’est-à-dire, pour moi, de notre préparation à vivre l’Eucharistie ? Avec un peu d’humour, s’agit-il, pour le peuple chrétien, d’aller obligatoirement le dimanche à l’école de Dieu, après avoir été au long de la semaine, comme pour nos enfants, à l’école des  hommes ? Tous ces textes rassemblés et, généralement, si peu accordés les uns aux autres, sont-ils destinés à être appris et « sus » ? Ou sont-ils un appel à les vivre et à les connaître. Or, « connaître » signifie « renaître de ». Alors, s’il s’agit de recevoir une parole non seulement dans ses oreilles et dans son cerveau, mais dans son cœur et de vouloir la vivre, n’est-ce-pas une grande aventure qui appelle au recueillement ? Habitée parce que saisie au-delà de moi, par le don et l’appel pressant  de cette lumière « Si tu savais le don de Dieu », comment à l’heure dernière de mon existence humaine, ne serais-je pas gravement interrogée par un appel devenu  pressant de fidélité à communiquer. Réfléchissons. Si le milliard de bons pratiquants depuis des siècles avaient été entraînés à être de fidèles vivants de Jésus-Christ qui est l’Amour incarné, n’auraient-ils pas été contagieux et notre monde, dit super-développé, serait-il aujourd’hui si gravement déshumanisé ? Soyons conscients et vrais.                                                                                                             Marguerite Hoppenot 26 mai 1995

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Au lendemain de la Toussaint

C’est l’heure du grand silence où l’absence soudaine du cher visible semble creuser en nous un abîme de solitude…l’heure où les yeux de notre cœur tout emplis de larmes ne peuvent encore percevoir l’invisible ! Comme nous le disait notre cher et si paternel ami le Pasteur Marc Boegner : " Nos morts sont plus vivants que nous, ils sont ceux qui ont achevé de mourir." En effet, la mort n’est pas une fin, elle est un commencement, celui du grand rendez-vous d’Amour…promis par Jésus-Christ. Étape ultime et définitive de toute créature de Dieu, habitée par le don qu’il lui fit d’un germe de Sa Vie, ce souffle de Son Esprit d’Amour…notre guide secret…. C’est lui qui, peu à peu, au cours du long voyage de la vie, parfois difficile, voire redoutable pour certains car chargé d’embûches, déverrouille progressivement nos cœurs, attendrit la forteresse de notre égocentrisme et…si ingénieusement se sert de tout ce que nous lui offrons -  même de nos fautes, même des mauvais chemins où nous nous sommes engagés - pour nous dessiller les yeux, nous rendre conscients, faire sourdre en nos cœurs son appel à aimer et nous conduire peu à peu vers la lumière. Dieu n’est pas un Juge sévère comme Il fut trop souvent présenté. Il Est l’Amour infini, l’Amour sans limites, cette Communion d’Amour, ce Foyer d’Amour auquel nous aspirons tous plus ou moins consciemment tout au long de notre vie. Alors comment notre mort apparente, comme celle de tous nos bien-aimés, source de tant de larmes…ne nous acheminerait-elle pas vers l’Heure éternelle du prodigieux rendez-vous d’Amour, révélé et promis par Jésus-Christ, ce "paradis" dont tous les hommes sont assoiffés. Méditons cette prière entendue par le cœur d’une Maman désespérée de la mort de son enfant : "Ne pleure pas si tu m’aimes, si tu connaissais le don de Dieu, si tu savais ce que c’est le Ciel… !" Jésus-Christ ne nous a-t-il pas promis : " Je suis venu pour que vous ayez la vie et pour que vous l’ayez en plénitude." Y croyons-nous vraiment ? Non, la mort n’est pas une fin, elle est mystérieux passage, mieux encore, l’ultime mutation de notre être devenu, au-delà du temps, notre être éternel…notre être ressuscité ! Marguerite Hoppenot

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Le dessein de la messe

... Une fois de plus, je suis bouleversée de constater qu’il n’est question que d’histoire à apprendre, celle du peuple juif et cela au sein de la messe, appelée à nous faire vivre l’essentiel du mystère de la vie du Christ, afin que nous puissions découvrir progressivement son inépuisable lumière en le vivant jour après jour. Comment, à travers la succession de nos messes, les chrétiens pourraient-ils découvrir le dessein de Dieu capable de transformer la vie des êtres humains, quels qu’ils soient, ce dessein essentiel, seul capable d’être universel ?Ce message du Christ nous appelle tous, qui que nous soyons et là où nous sommes, à incarner l’amour à sa suite et à notre mesure, à donner vie à l’amour afin de devenir, jour après jour, si peu que ce soit, « présence » de sa Vie afin de pouvoir vivre la communion d’amour avec nos frères, ce grand Projet de Royaume fraternel et afin de contribuer, chacun à notre mesure à l’accomplissement du Royaume de Dieu, le monde nouveau promis.Allez, ne restez pas entre vous, allez vivre au milieu de vos frères, soyez missionnaires de l’amour.Pour moi, le dessein de la messe s’inscrit dans les trois mystères essentiels du message de la Vie de Jésus-Christ :Mystère d’incarnation de l’amour,Secret du Mystère de communion d’amour, en un mot d’unité du Royaume,Pour une mission de lumière.                                                                                   Marguerite Hoppenot15 juin 1992

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